Dans le football, tout peut changer très vite. Une maxime qui à merveille à,la trajectoire d’Andriev Lunin au Real.
Le portier ukrainien aura tout connu depuis sa signature au Real Madrid. Eternel second d’un Thibaut Courtois monstrueux, puis appelé à le remplacer quand le Belge s’est blessé aux ligaments croisés… L’arrivée de Kepa qui mettait fin à ces espoirs, et nouveau retournement de situation, la reprise du poste de titulaire à l’Espagnol, profitant d’une blessure de ce dernier pour immiscer le doute dans la tête d’Ancelotti.
Des montagnes russes qui en auraient poussé plus d’un à baisser les bras. Lunin n’était d’ailleurs pas très loin de quitter le club l’été dernier, estimant qu’il devait avant tout jouer, le facteur numéro un pour tout footballeur. Mais le poste de gardien est particulier, et l’Ukrainien a décidé de rester.
Grand bien lui en pris, puisqu’il est maintenant plus important que jamais et a réussi à passer devant Kepa dans la hiérarchie des gardiens madrilènes. Car même si Ancelotti ne veut pas l’avouer, les dernières titularisations consécutives d’Andriev prouvent qu’il a fini par gagner la bataille avec l’Espagnol.
Ce parcours parsemé d’obstacles aura d’ailleurs permis à Lunin de grandir. Sous contrat jusqu'en 2025 (cette saison et la suivante), il affirme désormais ne plus avoir peur de la concurrence, y compris celle qui reviendra inévitablement au retour de Courtois. Aux micros d’El Chiringuito, Lunin a affiché ses ambitions. "Il est évident que je veux continuer", a-t-il déclaré, levant ainsi le voile sur les inconnues concernant son avenir.
"Le meilleur moment de ma carrière"
"Je me sens très bien ces jours-ci. Je traverse probablement le meilleur moment de ma carrière sportive. Je ne sais pas si cela est dû à la confiance de l'entraîneur, mais je sais qu'il me laisse jouer un peu plus qu'avant, et c'est une bonne chose. Je lui en suis très reconnaissant et j'essaie de le montrer sur le terrain. Qu'est-ce qui est le plus difficile ? Ne pas jouer, c'est aussi simple que cela. Le plus compliqué, c'est de ne pas jouer. Il n'y a rien à ajouter", a-t-il assuré.
Lunin a ensuite évoqué le débat sur l'alternance des gardiens cette saison : "Je ne regarde pas ce qui se dit dans les conférences de presse et je ne lis pas les journaux. Si je le faisais je deviendrais fou. Je me concentre sur l'entraînement et sur mon travail. Quand Courtois s'est blessé, personne n'a eu besoin de me dire que le club allait signer un gardien. J'ai compris cette situation. C'était raisonnable. Ce n'était pas une surprise. J’étais déjà en concurrence avec Thibaut.... La concurrence n'est pas une chose inhabituelle".
L’Ukrainien, qui a discrètement renouvelé il y a quelques mois son contrat jusqu'en 2025, préfère mettre fin aux spéculations sur un éventuel départ : "Vous l'avez dit, j'ai un contrat jusqu'en 2025. C'est le plan. Je ne sais même pas ce qui va se passer". Aimeriez-vous rester, lui demande-t-on… "Bien sûr. Jouer au Bernabéu est quelque chose d'incroyable. Surtout quand les gens scandent votre nom. Pour moi qui viens d'un village de 30 000 habitants, c'est quelque chose de très spécial. Je n'aurais jamais imaginé que quelque chose comme ça puisse arriver…"