La Fédération espagnole de football, par l'intermédiaire de sa commission de discipline, a notifié au Real Madrid l'ouverture d'une procédure contre le club à la suite de la plainte déposée par le FC Séville concernant la vidéo diffusée précédemment par Real Madrid TV sur les arbitres Díaz de Mera et González Fuertes.
Cette fois, le Real Madrid n’y échappera pas. Les vidéos de la chaine de télévision du club merengue vont faire l’objet d’une enquête, et possiblement d’une sanction. La première requête du FC Séville avait été rejetée pour un problème de "formulation", mais le club sévillan, qui est le premier à agir contre les fameuses vidéos de RMTV, a déposé une nouvelle plainte reformulée, qui a cette fois reçu une réponse positive. C’est le FC Séville lui-même qui a annoncé la nouvelle, via un post sur leurs réseaux sociaux.
ℹ️ El Comité de Disciplina de la @RFEF abre expediente al Real Madrid tras la denuncia del #SevillaFC.#WeareSevilla
— Sevilla Fútbol Club (@SevillaFC) March 7, 2024
La déclaration de Séville
"La Fédération Espagnole de Football, par l'intermédiaire de sa Commission de Discipline, nous a informé de l'ouverture d'un dossier contre le Real Madrid suite à la plainte présentée par le FC Séville concernant la vidéo diffusée par Real Madrid TV sur le les arbitres Isidro Díaz de Mera et Pablo González Fuertes. Les deux arbitres ont été choisis pour diriger, respectivement sur le terrain et dans le VAR, le match Real Madrid-Séville FC.
Le club a décidé d'agir lorsqu'il a compris que ces pratiques, qui se sont répétées ces derniers temps - y compris lors du match du premier tour entre les deux équipes - portaient de graves dommages au football espagnol et remettaient en question l'intégrité de la compétition elle-même et l'honorabilité de l'establishment arbitral mais, surtout, ils visent à influencer les arbitres spécifiques qui agissent dans les matchs, puisque les vidéos tentent de créer l'image d'un manque de professionnalisme et d'un anti-Madrid, juste avant chaque match, avec une énorme diffusion à la télévision.
Cela a un impact particulier sur les matchs joués au Santiago Bernabéu, puisque les dizaines de milliers de supporters madrilènes arrivent informés de l'existence d'un parti pris anti-Madrid chez les arbitres qui vont intervenir, ce qui augmente la tension et crée une pression injuste sur eux."
Que risque le Real Madrid ?
Les experts en droit du sport consultés par le journal AS affirment qu'en principe, le dossier ne devrait entraîner aucune sanction pour l'entité madrilène, qui peut invoquer la liberté d'expression lorsqu'elle est interrogée sur les vidéos.
Évidemment, la plainte et ses conséquences vont refroidir un peu plus les relations entre Séville et le Real Madrid, qui n'étaient déjà pas au meilleur de leur forme. Les Sévillans, d'ailleurs, ont également été à l'origine des critiques contre Barcelone lorsque le cas Negreira a éclaté, ce qui a conduit à la rupture des liens institutionnels entre les deux clubs.
Régulièrement sondé sur ces vidéos en salle de presse , l’entraîneur du Real Madrid Carlo Ancelotti en appelle lui aussi à la liberté d’expression pour défendre les procédés du club madrilène : ""Real Madrid Tv est un média de communication et il a la liberté d'exprimer ses opinions de la même manière que vous, les journalistes", déclarait l’Italien avant le match contre Leipzig.