Depuis mercredi, le penalty annulé de Julián Alvarez ne cesse de faire débat. Les réactions se succèdent sur la décision de la VAR d’invalider le tir du joueur de l’Atletico.
C’est le sujet principal en Espagne sur les plateaux de télévision et radio. La double touche de l'Argentin lors de la séance de tirs au but contre le Real Madrid est analysée de toutes parts. L’agitement est tel que l’UEFA a publié un communiqué hier pour justifier la décision d’annuler ce penalty.
Peu après, c’est l’arbitre de la rencontre, Simon Marciniak, qui est sorti du silence : "J’ai dit à la VAR qu'il y avait 99% de chances qu'il y ait eu un double contact de la part d'Alvarez et ils l'ont bien vérifié. Pour être honnête, je n'ai jamais rencontré une telle situation dans ma carrière, mais les joueurs connaissent les règles", a déclaré l’arbitre polonais.
Dans l’émission El Larguero sur la radio Cadena SER, a été contacté Toni Roca, célèbre expert en droit du sport, pour avoir son avis sur la question. D'après lui, tout dépend de "l'interprétation de la règle".

"Je ne vois nulle part dans la règle de l'IFAB qu'il est dit qu'un joueur ne peut pas toucher le ballon deux fois. L'article dit que le joueur qui exécute le coup de pied de réparation ne peut pas jouer le ballon une deuxième fois tant qu'il n'a pas été touché par un autre joueur. Il ne dit pas que le joueur qui exécute le coup de pied de réparation ne peut pas toucher le ballon deux fois. Il dit qu'il ne peut pas rejouer le ballon tant qu'il n'a pas été touché par un autre joueur", déclare-t-il.
"Et quand le ballon est-il considéré comme ayant été joué ? L'article lui-même le dit dans le paragraphe précédent : le ballon est en jeu lorsqu'il est clairement touché et déplacé. Le ballon (sur le penalty de Julian) ne bouge pas clairement, la touche est minuscule. Donc, si on estime que le ballon n'est pas en jeu, il n'y a pas de problème. Je pense que la règle est mal appliquée et que si l'on s'en tient à la lettre des règles du jeu, le penalty est refusé à tort".
En s’appuyant sur ces arguments, l’expert en droit du sport conseille même à l’Atletico de Madrid de réagir : "Si j’étais eux, j’essaierais de contester le match ou au moins de demander qu'il reprenne à partir de ce tir au but parce qu'à mon avis, il a été refusé à tort. En droit, les règles sont toujours interprétées en premier lieu par le sens littéral des mots". Ce qui est sûr, c’est que ce fameux tir d'Alvarez n’a pas fini de faire parler.