Le Real Madrid affronte l'Olympiakos ce soir en Ligue des Champions. Une rencontre qui a pris une importance considérable en raison de la situation tendue entre Xabi Alonso et son vestiaire.
Le Real reste sur trois matchs sans victoire, une série anormale pour une équipe de ce calibre. Malgré une première place en Liga et un bon parcours européen jusque là, le Real Madrid peine à convaincre. Les nuls face à Elche et au Rayo Vallecano et la défaite contre Liverpool ont installé un climat pesant autour d’Alonso. Et surtout, ils ont révélé un certain malaise en interne.
Depuis le coup de sang de Vinicius à sa sortie lors du Clasico, les problèmes se sont accumulés pour le Basque. Antón Meana a révélé dans "El Larguero" que trois cadres se sentaient frustrés par Xabi Alonso : Bellingham, Valverde et Vinicius. Trois joueurs dont l’influence dans le vestiaire est évidente. L’ambiance s’est tendue et la position de l’entraîneur est fragilisée.
Les journalistes de l'émission El Larguero, dont Manu Carreño, ont débattu du sujet. Le présentateur a mis en avant le "manque de confiance", le "manque de communication" et le "manque de tact" comme les principales erreurs de Xabi Alonso en ce début de saison. Selon lui, ces manquements poussent les joueurs à le voir davantage comme un "chef" que comme un "leader".
"Xabi n'est pas perçu comme un leader"
Carreño a expliqué : "Ce qui se passe, à mon avis, et ce n'est pas la première fois, c'est que les joueurs voient Xabi Alonso comme un patron, mais pas comme un leader. Et on suit un leader. Zidane en savait-il beaucoup plus sur le football que Xabi Alonso ? Xabi est assurément un tacticien hors pair, et je le dis depuis longtemps : il arrive à Valdebebas à huit heures du matin et repart à dix heures du soir si nécessaire", a-t-il affirmé.
⚠️ 🫡 "Los jugadores ven a Xabi como un JEFE, pero no como un LÍDER" I @manucarreno
❌ "Él entiende que NO tiene que explicarle cosas a los futbolistas, porque es el entrenador"
🤨 "¿Sabía mucho más Zidane? Creo que Xabi es un estratega como pocos... pero no hay comunicación" pic.twitter.com/dAqzsK1BWw
— El Larguero (@ellarguero) November 25, 2025
Il poursuit : "Je pense qu'il y a un manque de confiance et un manque de communication. Je le dis depuis deux mois : à cause de la personnalité de Xabi, il y a très peu de communication avec les joueurs. Il estime qu'il n'a pas à leur donner d'explications parce qu'il est l'entraîneur. Du coup, les joueurs se demandent peut-être pourquoi Fran Garcia a joué à gauche l'autre jour à la place de Vinicius. C'est pourtant une décision d'entraîneur parfaitement respectable, tout comme faire jouer Vinicius, mais comme Xabi Alonso pense qu'il n'a pas à donner trop d'explications aux joueurs…"
Pour Carreño, les entraîneurs qui réussissent au Real ont un point commun : leur lien avec les joueurs. Del Bosque, Zidane ou Ancelotti ont toujours misé sur la proximité avec leur groupe. "Il estime qu'il existe des entraîneurs qui gagnent par leurs propres mérites, qui pensent que le football se résume à leurs décisions. Et parfois, c'est vrai… mais ils communiquent mieux avec les joueurs. Xabi Alonso, avec ces joueurs, pour une raison ou une autre, pense qu'il n'a pas besoin de se justifier. De ce fait, les joueurs le perçoivent comme un chef et non comme un leader à suivre. Je ne sais pas à qui revient la faute, mais c'est ce qui se passe actuellement", insiste-t-il.
Sur les joueurs mécontents des méthodes de l’entraîneur, Manu Carreño conclut : "Le fait que Camavinga, Valverde, Vinicius et Bellingham soient en colère… il faut se demander pourquoi six joueurs clés sont mécontents dans le vestiaire. Je suis l'entraîneur, mais je dois donner des explications et faire preuve de tact avec mes joueurs. Si Cholo Simeone a six joueurs clés mécontents, on se demanderait ce qu’il se passe dans le vestiaire de l'Atletico. Ce sont peut-être juste des enfants gâtés, mais s'ils sont contre l'entraîneur, il y a clairement anguille sous roche".









