Longtemps dans l'ombre des deux grands centraux madrilènes Pepe et S.Ramos, Raphaël Varane s'impose désormais comme un incontournable du système défensif du Real. Plus participatif que jamais, le Français progresse de match en match cette saison et l'arrivée de Benitez semble y être pour beaucoup.
[dropcap]C[/dropcap]antonné à un rôle de joker de luxe ou de doublure essentielle, «Rafa» est en train de franchir un cap important dans sa jeune carrière. À 22 ans, le jeune marié devient le référent de l'arrière-garde madrilène aux côtés du capitaine Sergio Ramos avec qui il forme certainement la meilleure charnière du monde. S'il a joué 56 matchs l'an passé toutes compétitions confondues, Pepe lui volait la vedette lors des rencontres importantes. Et s'il n'y avait aucune raison valable d'évincer le défenseur portugais qui était sans nul doute le meilleur au monde à son poste depuis 3 ans, c'est un autre Rafa qui est en train de faire basculer son homonyme dans une autre dimension.
Un caractère à la hauteur de son standing
La tendresse qui lui était parfois reprochée s'évapore petit à petit pour laisser place à une assurance sans faille et des duels plus travaillés, et par conséquent maîtrisés. En effet, Varane gagne en moyenne 9 duels par matchs, contre 4 la saison passée. Soit plus du double ! Aujourd'hui, celui qui stagnait depuis 2 saisons et pour qui la marge de progression commençait à être remise en question tire profit de la situation pour s'imposer comme un métronome du 11 de Benitez.
L'apport du coach
Connu pour sa rigueur tactique hors du commun, Benitez est évidemment un facteur indéniable dans l'évolution du Français. Si le Real ne concède pas moins d'occasions que les années précédentes, il encaisse moins de buts. 4 au total en 13 matchs, 0 en LDC, un seul à Bernabéu. Parfois chanceux mais souvent solide, l'ancien Lensois jouit d'une régularité monstre en ce début d'exercice puisque chacune de ses sorties est mémorable, au sens positif du terme.
Plus complet
Bluffant de voir autant de progrès en une inter-saison nous direz-vous ? En effet, Varane a peaufiné plusieurs facettes de son jeu pour devenir l'un des joueurs les plus complets à son poste en ce début d'acte. Bousculé par une féroce concurrence en équipe de France avec l'éclosion de Zouma et la montée en puissance de Laporte, Raphaël a mis les bouchées doubles pour enfin parvenir à bousculer le géant Pepe.
Grâce à son jeu de tête de bien meilleure qualité (souvent très bon offensivement mais léger défensivement, notamment sur coups de pieds arrêtés), le natif de Lille a pris de l'ampleur. Les progrès couplés à une relance propre et une assurance décuplée lui permettent d'aller de l'avant avec une sérénité rare pour un joueur de son âge. Rafa entre dans le cercle fermé des défenseurs multi-cartes. L'alignement défensif où il pêchait parfois est également l'une de ses flèches acquises durant l'été. Les madrilènes mettent très souvent hors de position leurs adversaires, preuve que le travail défensif porte ses fruits.
Après le match face à Paris, Rafa a lui-même reconnu être en pleine phase de progression et admis son bon état de forme :
Raphaël Varane en direct sur beIN SPORTS :
"Il faut savoir souffrir pour gagner des titres" #REALPSG
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— beIN SPORTS (@beinsports_FR) 3
Novembre 2015