Selon Ouest-France, le nom d’Hatem Ben Arfa aurait été soufflé par Karim Benzema à Florentino Pérez pendant le mercato estival. L’attaquant madrilène avait même qualifié son ancien partenaire à l’Olympique Lyonnais de "Messi", il y a quelques années. Force est de constater que HBA, comme La Pulga, n’avait aucune chance de porter la tunique merengue. Pour au moins trois raisons. Tentative d’explications.
Pour Hatem Ben Arfa, le mercato a un sentiment de déjà-vu : espérer se relancer, encore. C’est l’histoire de sa carrière. Des hauts, puis des bas. Des mauvais choix, entre. Et à l’arrivée, toujours le même besoin : rebondir. Alors, après deux saisons passées au Paris Saint-Germain, son club de cœur, entre le banc de touche et la tribune, difficile d’imaginer le natif de Clamart rejoindre les Merengue, triple vainqueurs de la Ligue des Champions. Et ce, pour au moins trois raisons.
Il n’est pas fait pour le Real…
Le Real Madrid vient de remporter la Ligue des Champions trois fois d’affilée. Mais surtout, le club de Florentino Pérez vient de perdre coup sur coup Zinédine Zidane et Cristiano Ronaldo. Le président espagnol n’est plus un adepte des recrues galactiques, et tenter un pari n’est pas non plus le genre de la maison. Depuis quelques saisons, le club madrilène cible davantage de jeunes joueurs espagnols à fort potentiel (Isco, Asensio, Ceballos, Odriozola, Vallejo, retours de Carvajal, Vázquez et Mariano). Un profil à l’opposé du milieu offensif français.
Et le Real n’est pas fait pour lui
Cristiano Ronaldo parti, Hatem Ben Arfa aurait pu prétendre au rôle du joueur exempt de tâches défensives, comme ce fut le cas à Nice. Problème, le nouveau joueur du Stade Rennais a démontré, à Lyon, Marseille et Paris, sa difficulté à évoluer dans un club de haut de tableau. Le désormais ex-Parisien doit être LA star de l’équipe, la seule, et jouer tous les matchs. Si certains ont besoin d’être boostés par la concurrence, la confiance de son coach à travers une place dans le onze lui est indispensable pour être à son meilleur niveau. Au Real, les postes sont doublés, voire triplés. La concurrence est féroce. L’ancien Bleu n’aurait jamais pu avoir le même statut qu’à l’OGC Nice et n’aurait jamais accepté de s’asseoir à nouveau sur le banc. Au Stade Rennais, ses chances d’être régulièrement titulaire sont nettement supérieures.
L’âge
Certains joueurs, à l’image de Gianluigi Buffon, se bonifient avec l’âge. Comme le bon vin, en somme. Pour Ben Arfa, les années et, a fortiori, sa condition physique, sont les deux véritables énigmes posées par son cas si particulier. Et un club comme le Real ne peut se permettre de miser sur un joueur qui n’a pas joué en compétition officielle depuis plus de 500 jours. Certes, le joueur formé à l’OL a prouvé à Nice qu’il pouvait être performant après six mois d’absence. Mais à l’époque, Atem avait 28 ans. Aujourd’hui, il en a 3 de plus, et a fait preuve, à plusieurs reprises, de ses carences en matière de condition physique. Alors, pour redevenir avant tout un footballeur, Hatem Ben Arfa se devait de retrouver un club moins prestigieux. Pour son bien, et celui de la Ligue 1.