Le milieu de terrain Dani Ceballos a livré une longue interview dans l'émission El Larguero. L'Espagnol revient sur sa situation et l'actualité du club. Extraits.
Sa sélection avec la Roja par Luis Enrique
Être appelé est toujours positif car cela montre que vous faites de bonnes choses en club. La confiance que me porte Luis Enrique est fondamentale pour moi, ça me permet de me sentir important dans ce groupe.
Vous espérez aller à l'Euro en 2020 ?
C'est le début d'une très longue route avant d'atteindre le championnat d'Europe. Nous commençons ce samedi à Mestalla, contre la Norvège. Aller à l'Euro, c'est l'objectif de tous.
Quel est ton rôle ici en sélection ?
Luis Enrique connaît mes qualités offensives et défensives. Il m'apprécie beaucoup et c'est le bon moment pour lui rendre ça sur le terrain. Je me sens à l'aise avec lui.
Qu'as-tu pensé des applaudissements du Villamarín (le stade du Betis, son ancien club) pour Messi ?
Je connais la classe de ce stade. Il a fait une belle performance et le Villamarín lui a fait une véritable ovation.
Aimeriez-vous que la même chose se produise au Bernabéu ?
Non, personne ne voudrait qu'un autre joueur soit applaudi à Bernabéu, ce serait la preuve que nous n'avons pas atteint notre objectif, qui est de gagner le match.
Comment ont-ils accueilli Zidane ?
L’arrivée de Zidane dans une saison qui ne s'est passée comme nous l'aurions souhaité, c'est très important pour les journées restantes. Et surtout pour nous, parce que nous savons que c'est un entraîneur de qualité. Ce qu'il a réalisé avant est une note positive pour le Real.
Et pour vous ?
Zidane a toujours été clair avec moi. J'ai parlé récemment avec lui. Il m'a dit que cette saison j'avais été à un bon niveau, qu'il voulait que je termine au même niveau, qu'il prendrait une décision cet été et que j'aurai les mêmes opportunités que mes coéquipiers.
Cela vous rassure-t-il ?
Lorsqu'un entraîneur arrive dans la semaine et vous transmet sa confiance, cela vous tranquillise et vous redonne confiance pour saisir les opportunités quand elles se présenteront.
Vous êtes vous expliqué sur vos déclarations à son sujet ("Si Zidane était resté, il aurait fallu que je me trouve une porte de sortie") ?
Quand un jeune joueur arrive à Madrid, il veut toujours jouer. Je voulais jouer le plus possible. Je suis ambitieux et je voulais jouer. Zidane avait été clair avec moi, il m'avait dit qu'il tenait compte des joueurs qui étaient devant moi, qui étaient au club depuis plus longtemps, avec plus d'expérience. J'ai joué un rôle secondaire que j'ai accepté, et cela m'a aidé à devenir un meilleur joueur aujourd'hui.
Il n'y a donc pas eu d'explications données ?
Non.
La semaine noire au Real, quand ils ont tout perdu...
Ma première année à Madrid, j'ai remporté quatre titres. Quand tout va bien, c'est toujours plus facile. C'est quand les choses vont mal qu'il faut devenir fort, rester unis. Nous savons à quel point il est difficile de gagner trois Champions League consécutives, et cette année, ça n'a pas été possible. Mais le Real Madrid envisage de renverser la situation et de revenir à son niveau des années précédentes.
Isco a eu beaucoup de soucis avec Solari. La tension est retombée avec Zidane ?
Nous connaissons tous l'importance de Zidane pour l'équipe. Il transmet du calme, de la tranquillité. C'est une personne capable d'éteindre des incendies lorsque l'équipe va mal. Il a redonné une place à Isco et Keylor. Tout le monde veut jouer, se sentir important. Il est juste envers tout le monde et j'espère que sur les dix journées de Liga restantes, il suivra cette même ligne. J'espère que ça continuera comme ça parce que c'est positif pour Madrid.
Que s'est-il vraiment passé entre Isco et Solari ?
Il y a des entraîneurs qui apprécient plus certains joueurs que d'autres, et qui ont leurs lignes directrices claires. À un moment Isco n'entrait plus dans ses plans et il a décidé d'aligner d'autres joueurs. Quand un joueur ne joue pas, c'est toujours compliqué, parce que nous savons à quel point Isco avait été important ces dernières années. C'est l'un des joueurs les plus importants du Real Madrid et de l'équipe nationale.
Votre jeu a-t-il changé ? Comment vous voyez-vous jouer dans le futur ?
Au Betis, j'évoluais en 10, derrière l'attaquant. C'est là que je me sens le mieux, à organiser l'équipe depuis le milieu du terrain. Je me sens à l'aise à ce poste, je touche beaucoup le ballon et les gens profitent de moi.
Quelle note vous mettriez-vous depuis votre arrivée au Real ?
Le meilleur Ceballos n'a pas encore été vu à Madrid. Il y a eu des moments où je n'ai pas été en mesure de profiter des occasions pour faire ce que je faisais en sélection et de mon temps au Betis. C'est un bon moment jusqu'à la fin de la saison pour montrer que mon rêve est de triompher à Madrid, et que personne ne me peut m'enlever cette envie.
Est-il si difficile de réussir au Real ?
Oui, nous savons tous combien c'est difficile. Vinicius, qui a été l'une des notes positives cette saison, a eu des difficultés au départ pour entrer dans le onze. Mais lorsque ensuite vous arrivez à y rester, ça devient plus facile.