Fernando Redondo, joueur qui a marqué l’histoire du club, a donné un interview exclusive à La Nación. Dans celle-ci, l’Argentin est revenu sur de nombreux thèmes, comme ses années en blanc ou encore l’actualité du club.
Son départ du Real Madrid : "Je pensais vraiment que j'allais terminer ma carrière au Real Madrid. Florentino avait fait comme promesse de campagne le fait de faire venir Figo, qui coûtait beaucoup d’argent, et l’AC Milan offrait pour mon transfert 3 millions de pesetas (18 millions d’euros), ce qui était une grosse somme pour un joueur de 31 ans à l'époque. À ce moment, Pirri était devenu secrétaire technique et m’a informé qu’il y avait une offre de l’AC Milan et que le club allait l’accepter. Ça m’a un peu touché dans mon amour propre qu’ils veuillent me vendre..."
Transfert à Milan : "De l’autre côté il y avait le Milan AC, qui n’est pas n’importe quel club et Berlusconi m’appelait sur mon portable pour que j’y aille. Au Real Madrid, j’avais déjà tout donné, ayant gagné deux Ligues des Champions et deux Ligas, les entraîneurs m’avaient élu meilleur joueur de la Ligue des Champions, et je savais que j’étais titulaire indiscutable. Aller à l’AC Milan, dans ce sens, était un défi."
Sur Florentino Perez : "Il faut reconnaître qu’il a modernisé l’équipe et le stade. Le centre sportif du Real Madrid est un modèle dans le monde, sans parler de l’affaire qu’il a fait en vendant l’ancien centre sportif. De plus, il a fait en sorte que le Real Madrid ait de nouveau les meilleurs joueurs et qu’il gagne tout, quatre Ligues des Champions des cinq dernières n’est pas à la portée de tout le monde, et le mérite lui en revient en grande partie."
Le vestiaire merengue : "Plus il y a de grands joueurs plus le vivre ensemble devient facile. Lorsque je suis arrivé, il y avait la fameuse Quinta del Buitre et tous disaient que c’était eux qui dirigeaient l’équipe, mais en vérité ce n’était pas le cas. Il y avait beaucoup de fausses informations sur le vestiaire."
Ce qu’il a rendu le plus fier, la 7e LDC du club : "Le Real Madrid régnait à nouveau après 32 ans d’attente. J’ai pu jouer tous les matchs de cette compétition. Nous l’avons de nouveau gagnée deux ans plus tard et j’ai eu l’honneur d’être capitaine cette-fois là."
Son retour au Bernabéu avec le Milan AC : "J’ai joué mon plus mauvais match. C’était un désastre."
L’ovation reçue lorsqu’il a été remplacé par Pirlo : "C’était une reconnaissance à laquelle je ne m’attendais pas et cela m’a beaucoup touché. Cela m’a dépassé, j’ai pris cet instant comme l’hommage que le Bernabéu me rendait si j’étais encore joueur du Real Madrid."
Sur l’équipe actuelle : "Ramos est incroyable. C’est un gagnant, une grande personnalité, je le prendrais dans chacune de mes équipes. En tant que coéquipier, je lui conseillerais de tenter de se contrôler un peu mieux dans quelques situations ponctuelles, rien de plus."
Sur Zidane : "Zidane me rappelle Del Bosque, quand bien même nous n’avons pas été coéquipiers à Madrid, nous avons tout de même joué ensemble avec l’équipe des vétérans du Real Madrid, et il a une forte personnalité."
La patte Zidane : "Je suis de ceux qui pensent qu’il y a des entraîneurs pour différentes équipes et je ne crois pas qu’il y ait une formule magique. Je pense que Zidane possède cette faculté à bien gérer les situations difficiles et il faut lui donner du crédit pour cela."