Carlo Ancelotti s'est remémoré ce qui s'était passé à Lisbonne il y a cinq ans pile, le jour de la conquête de la Décima, un titre qui a changé l'histoire du Real Madrid.
La veille de la finale : "Le jour d'avant nous étions tranquilles. On savait que ce qui était en jeu était très important, la motivation du club était totale, c'était le grand objectif. Mais nous avons su convertir la pression que nous avions en motivation pour aborder la finale. Il n'y avait pas de nervosité, vraiment, nous étions très calmes, avec la tête au match."
Le beau geste de Pepe : "Nous sommes arrivés avec Khedira qui venait de récupérer d'une opération, avec Pepe, Benzema et Ronaldo qui ressentaient des gênes. Je me souviens très bien du geste de Pepe, il a été très honnête avec moi, avec ses coéquipiers et avec le club, il m'a dit la veille qu'il ne pouvait pas jouer, que sinon il aurait à sortir à la 15e minute car son genou lui faisait trop mal. Ce n’est pas facile pour un joueur de renoncer à une finale de Champions League, mais il l’a fait pour le bien du groupe, Pepe m’a montré que c’était un grand professionnel."
L'approche tactique du match : "Nous avons bien étudié ce qui s'était passé dans le match de Copa que nous avions gagné 3-0. Nous avons essayé de tout reproduire, les mouvements, la tactique... nous avions une bonne référence."
Une finale pleine de souffrance : "Tout s'est déroulé comme nous le souhaitions, il est vrai que nous avons souffert plus que prévu, que l'égalisation n'est arrivée qu'après la 90ème minute, mais nous ne pouvons rien reprocher au jeu de l'équipe, nous avons joué au football jusqu'à la fin, nous nous sommes créés des occasions, nous contrôlions le match, mais le but n'arrivait pas... C’est vrai qu’au final, nous avons eu de la chance, mais nous le méritions."
Confiant jusqu'au bout : "Nous savions que dans le temps additionnel, notre moral était à son maximum et que nous allions avoir notre chance. Nous montions et l'Atlético reculait, c'était logique, c'était quelque chose de similaire à ce qui m'est arrivé lors de la finale de 2005 avec Liverpool, quand nous avons perdu."
24 de mayo.
Una fecha inolvidable.
El 92:48 de @SergioRamos cumple cinco años: #LaDécima pic.twitter.com/lQSJWDJ0E2
— Madrid Sports (@MadridSports_) May 23, 2019
La minute 93 : "Je ne pense jamais à ce qui va se produire dans un match, mais j’avais confiance et je savais que le but allait arriver. C’était la dernière occasion, mais je faisais confiance à mes joueurs, j'étais optimiste. Nous avons joué jusqu'au bout, jusqu'à la dernière seconde du match... et à la fin, Modric et Ramos sont apparus..."
Il a à peine célébré le but : "Je ne pouvais pas, le match continuait, je devais jouer une prolongation, je devais la préparer, avec des joueurs comme Di Maria très touchés physiquement. Le moral était au top, mais nous devions tout bien préparer."
Le dénouement : "Le but de Marcelo fut décisif. Jusque là, la prolongation restait ouverte, mais après ce but, l'Atlético a montré des signes qui montraient qu'ils ne pouvaient plus, c'en était fini. Et après, la fête, les étreintes, et les célébrations avec le madridisme."
Le retour à Madrid : "Nous sommes arrivés très tard à Madrid et je ne m'attendais pas à quelque chose de spécial, mais quand j'ai vu autant de monde dans les rues célébrer le titre... c'est quelque chose que je ne n'oublierai jamais de toute ma vie. La Cibeles pleine, les rues autour aussi, des supporters de tous les côtés... C'est quelque chose qui restera gravé dans ma mémoire à jamais. J’ai passé de grands moments au Real Madrid."