La saison vient à peine de commencer que l'entraineur du Real Madrid, Zinedine Zidane, est déjà dans le viseur des supporters et des médias espagnols.
Le 11 mars dernier, l'annonce du retour de Zizou sur le banc avait pourtant été fêtée comme un titre par les Madridistas. Le technicien français débarquait en sauveur pour succéder à Lopetegui et Solari, fort de l'aura de ses trois Ligues des Champions remportées consécutivement.
Six mois plus tard, on constate malheureusement que ce retour n'apporte pour le moment pas la guérison espérée. Les symptômes affichés la saison dernière (manque d'intensité, carences défensives) restent présents. Certes, les Madrilènes sont toujours invaincus en Liga après 4 journées (2 victoires, 2 nuls), mais ont toujours montré leurs limites qui sont venues se confirmer à Paris. À cela vient s'ajouter une inexplicable hécatombe des blessures musculaires qui n'aide assurément pas.
Les piteuses prestations de pré-saison, et notamment l'humiliante défaite face à l'Atletico (7-3) avaient déjà de quoi alerter. Le Real Madrid a certes beaucoup recruté, mais s'est fourvoyé à certains postes en se débarrassant de plusieurs joueurs (Ceballos, Llorente, Kubo, Kovacic) qui auraient pourtant pu beaucoup apporter. Point sur lequel Zidane endosse évidemment sa part de responsabilité.
La cinglante défaite face au PSG mercredi est venue réveiller les vieux démons du Real, et surtout confirmer que ce Madrid là était encore loin d'être débarrassé de ses maux les plus profonds. Les joueurs ne sont pas à dédouaner, mais comme toujours, l'entraîneur est le premier visé en cas de tempête.
Car Zidane a beau bénéficier d'une certaine immunité de par son histoire et ses titres remportés, son crédit commence déjà sérieusement à s'étioler. Ses choix tactiques comme ceux du mercato sont perpétuellement soulignés par la presse espagnole pour expliquer les mauvais résultats de son équipe. Ce vendredi, le Français est la cible de nombreuses unes en Espagne et cela a des allures de premier avertissement pour le technicien madrilène qui a nourri des désaccords avec sa direction durant l'été (Pogba, Van de Beek, Eriksen...).
Le principal intéressé le sait, sans une réaction rapide des siens lors des prochains matchs (vs Séville et Atletico notamment), son avenir sur le banc n'en sera que plus menacé. Comment ne pourrait-il pas le savoir d'ailleurs, puisque c'est dans une situation de crise que le Français était venu, en janvier 2016, prendre le relai de Benitez en plein milieu de saison...