Karim Benzema a accordé sa première conférence de presse depuis son retour en Equipe de France. De Deschamps à Zidane, en passant par sa réadaptation au groupe ou encore "le phénomène" Mbappé, l'attaquant s'est livré sur de nombreux sujets.
Ses sensations : "Stressé ? Non ! Super content d'être là, de revenir en équipe de France, ça se passe bien. L'adaptation est parfaite, il y a du beau jeu sur le terrain, comme j'aime. J'ai fait connaissance des autres joueurs, j'espère que ça va continuer. Je suis pressé de commencer un match."
Comment il se réadapte : "On sent un groupe posé, c'est quand même un groupe qui a été champion du monde, on sent que ce sont des gagnants. Je viens de débuter les entraînements, le niveau est très, très haut. Je m'entends bien avec tout le monde. Au début, j'étais un peu plus avec Varane mais je connaissais pas mal de joueurs, ça se passe très bien."
Sa discussion avec Deschamps : "Peu importe, l'essentiel c'est qu'aujourd'hui, on se soit parlé, on a parlé de football, longtemps, ça s'est bien passé, on a bien discuté entre hommes. Le plus important, c'est que je sois dans le groupe, c'est ce qui m'importe."
Ses conseils pour progresser comme il l'a fait : "Je dirais le travail, que ce soit mental ou physique, de ne rien lâcher. Je dirais aussi l'âge, mes enfants, ma famille, mais surtout beaucoup de travail. Il fallait être performant en club pour espérer revenir. Je suis super content d'être ici."
Sa relation avec le sélectionneur : "Sélectionneur-joueur, on s'entend super bien. Repartir il y a cinq ans ? Je n'ai pas envie de revenir dans le passé, je suis dans le présent. Il a fait gagner l'équipe de France."
Il s’est remis en question : "Quand on n'est pas en sélection, on est déçu. Ce qui m'a le plus déçu, c'est de ne pas avoir fait partie de l'Euro, de ne pas avoir participé à la Coupe du monde. Je me suis remis en question."
Son niveau : "Sur le terrain j'essaie de jouer mon football, comme je le fais en club. Hier on s'est entraîné, il y avait beaucoup de rythme. Est-ce que j'impressionne les autres ? Je ne sais pas..."
Sa place dans l’animation du jeu : "Au haut niveau, je sais m'adapter, à aucun moment on sera trois à gauche, ou trois dans l'axe. L'animation offensive, il faut bouger. Si l'un demande dans les pieds, l'autre doit aller dans la profondeur."
Des regrets d’avoir été absent aussi longtemps ? "J'ai envie de dire que ce qu'il s'est passé est passé. Il y a toujours des regrets, mais on ne peut pas faire marche arrière. Ce qui m'importe le plus, c'est ce qu'on fait sur le terrain de foot, je suis concentré au max sur ce que je peux apporter à cette équipe. C'est ce que j'ai dans ma tête comme ambition."
La France, meilleure équipe du monde ? "En tout cas, vu les noms, vu l'effectif, oui, on peut se permettre de le dire. Maintenant, ça se passe sur le terrain de foot, il faut jouer avec confiance et respecter l'adversaire. je pense qu'on a une très belle équipe."
Le meilleur attaquant français : "C’est vous qui le mettez ce statut. Vu ce que j'ai fait en club, je dois arriver avec l'ambition de jouer, d'aider mon équipe, mais ce n'est pas que du personnel. Chaque fois que je démarre un match, c'est pour aider mon équipe à aller plus haut."
Les raisons de son retour en EDF, selon lui : "Mes prestations en club, je pense que c'est ça, c'est le football qui parle. Il faut toujours être bon en club, ne jamais baisser les bras, même quand il y a des obstacles."
A-t-il dû s'excuser auprès de Deschamps ? "On a parlé de beaucoup de choses, je ne suis pas ici pour répéter les discussions. Le plus important, c'est que je vais pouvoir jouer avec l'équipe de France."
La pression d’un tel retour : "La pression je l'ai tous les jours, à l'entraînement ou en match. Je suis au courant qu'on me regarde. Mentalement je suis bien, physiquement aussi, et vu l'équipe, je ne me fais pas de souci. Je me prépare tous les jours pour être en forme."
Sa relation avec Giroud : "Je l'avais déjà croisé au match aller contre Chelsea, on a discuté cinq minutes tranquillement. Je pense que ce qu'il s'est dit est dit. Le plus important, c'est d'aider l'équipe de France."
Mbappé : "Je n'aime pas comparer, mais c'est un jeune joueur, un phénomène. J'ai pu m'entraîner avec lui, on joue en une touche, il y a du mouvement, il met beaucoup de vitesse, il est adroit devant les cages. C'est un très, très bon joueur."
Son leadership : "Leader sur le terrain, en dehors du terrain, c'est quelque chose de naturel, j'ai réussi à prendre ce leadership. Je viens d'arriver en équipe de France, mais je ne me sens pas de montrer quelque chose de plus. Je fais ce que je sais faire. Zizou, il a toujours été derrière moi, je le remercierai tous les jours."
Le départ de Zidane : "C’est un très grand entraîneur, sur le plan humain c'est l'homme parfait, avec moi c'était magnifique. Je suis déçu qu'il parte du Real, mais c'est comme ça, la vie continue."
A-t-il toujours cru à son retour en EDF : "Je n'ai jamais arrêté d'y croire, je n'ai jamais baissé les bras, sinon je ne serais pas ici. J'ai été très déçu, c'était dur moralement. Il y a eu beaucoup d'obstacles, ça fait partie de ma carrière, je me suis toujours battu et c'est ce qu'il faut pour espérer revenir. Je suis récompensé."
S’il en a voulu à quelqu’un pour sa non-sélection : "Si on n'est pas pris, il ne faut s'en prendre qu'à soi-même, regarder ce qu'on doit faire, ce qu'on doit changer pour revenir."
Combiner avec Griezmann sur le terrain : "Je pense qu'on est des joueurs de haut niveau, pas besoin de réfléchir à ce qu'il faut faire, c'est automatique. Pas besoin de se marcher dessus, il aime avoir le ballon, être mouvement, jouer en une ou deux touches. Ce sont des joueurs avec lesquels j'adore évoluer sur le terrain car ils savent tout faire."
S'il souhaite en profiter pour remercier Deschamps : "Je pense que je lui ai déjà dit. Vous voulez que je le dise ici ? Merci Didier (rires dans la salle) ! Mais on a déjà eu une discussion, ça a été dit. Je suis super content d'être ici et si je peux ajouter un truc : bonne fête maman, je t'aime."