Carlo Ancelotti a accordé une longue interview au Corriere dello Sport. L'entraîneur madrilène a parlé de son passage en Espagne, du football en général...
La Liga : "C'est plus équilibré qu'avant. Des équipes comme Séville et la Real Sociedad se sont développées, le Rayo se porte bien aussi."
Son retour au Real : "L'offre a été une surprise fantastique, même si je n'avais jamais perdu le contact avec le club. Si cela ne tenait qu'à moi, je resterais pour la vie, il n'y a pas de meilleur endroit pour le football et pour vivre. À Madrid, tout est immuable, la seule chose qui change, ce sont les entraîneurs. Les mêmes physio-thérapeutes, les mêmes joueurs, les mêmes journalistes, la même vision, la même exigence de grandeur malgré les dégâts de la pandémie. Dans un an, le nouveau Bernabeu sera prêt, Florentino a des intentions très sérieuses. Haaland plus Mbappé ? On en parlera plus tard… (rires)."
Leonardo et le "manque de respect du Real" pour Mbappé : "En d'autres temps, j'aurais réagi différemment, mais je suis à un stade de la vie où je veux juste être en paix avec le monde. Je suis dans le football depuis 1977… Presque 46 ans, et 30 ans d'entraînement. J'ai joué plus de 1200 matchs, j'ai perdu le compte… Je n'ai ni le temps ni l'envie de me battre. Quand Florentino voudra me virer, je ne me mettrai même pas en colère."
Super League et changements : "Le football doit évoluer rapidement. La première chose est de réduire le nombre de matchs, on joue trop et mal, la qualité du spectacle a beaucoup baissé. Les joueurs n'en peuvent plus, il y a ceux qui refusent de partir avec l'équipe nationale. Fatigue, blessures, matchs qui se terminent avec des 10-0… Trop, c’est trop."
Coupe du monde tous les deux ans : "Moins de matchs, je le répète, et deux pauses pour les équipes nationales. J'en ai discuté avec Wenger. Les joueurs, j'en suis sûr, baisseraient leur salaire si le calendrier était réduit, et les entraîneurs de même. Le football, tel qu'il est, n'est pas viable. L'idée de la Super League est née de la nécessité de ce changement."
Idées : "L'entraîneur intelligent est celui qui adapte le jeu aux caractéristiques de ses joueurs. Ce serait idiot si, avec un attaquant comme Vinicius qui a une moto sous les pieds, il ne partait pas en contre-attaque. Un autre exemple : si j'ai Cristiano, je cherche à lui donner souvent le ballon, je ne lui demande pas de revenir en arrière. La même chose avec Ibra. Il y a deux types de joueurs : ceux qui font la différence et ceux qui doivent courir. Je ne crois pas aux idéologies telles que guardiolismo, sarrismo….. Je crois en l'identité de l'équipe."
Pandora Papers : "Il n'y a pas d'évasion fiscale. J'ai créé une société pour gérer mes droits d'image conformément au système fiscal anglais, qui considère les revenus étrangers comme non imposables. Cette société a d'ailleurs été fermée. Nous parlons de milliers d'euros, pas de millions. Un juge espagnol m'a expliqué qu'il y a une grande différence entre l'évasion fiscale et la fraude fiscale. Je n'ai jamais travaillé au noir."
Sa relation avec José Mourinho : "Nous échangeons des messages de temps en temps. C'est un homme sincère."
L’équipe nationale italienne : "En juin, Mancini a fait un miracle et nous devons l'en remercier. Ils avaient les bonnes motivations et les bonnes conditions et Mancini a préparé les matchs avec brio, réalisant ainsi quelque chose d'extraordinaire. Au repêchage pour le Mondial ? Le tirage est compliqué, mais nous nous qualifierons."
Le Scudetto : "C'est normal que la Juventus traverse un moment compliqué, elle se renouvelle après des années de succès. Le titre se jouera entre l'Inter, Milan et Naples, même si la perte d'Osimhen est un coup dur pour les Azzurri. Spalletti fait un excellent travail et je parle toujours avec De Laurentiis. Avec amitié…"