Dans une interview accordée à TuttoMercatoWeb, Ramón Calderón n'a pas tari d'éloges sur Carlo Ancelotti, l’actuel entraîneur du Real Madrid.
Calderón a profité de son dernier entretien avec le média italien pour répéter à quel point il appréciait Carlo Ancelotti, mais aussi pour critiquer durement le projet de la Super League, et indirectement Florentino Pérez.
"C’est un grand entraîneur, il connaît très bien la philosophie du club et en plus d'être un Maestro du football, il sait comment gérer les joueurs de haut niveau. Au Real Madrid, ce ne sont pas les entraîneurs excessivement autoritaires qui ont triomphé, mais plutôt ceux qui n'ont pas imposé leurs idées au-delà de la raison et du bon sens", explique l’ancien président du Real Madrid.
Très prolixe sur le sujet, Calderón poursuit : "Carlo est un entraîneur qui ne cherche pas à être trop mis en avant et c'est important dans un grand club. Il sait bien résister à la pression, ce qui est une valeur ajoutée quand on est à la tête d'une équipe comme le Real où gagner est une obligation et où les supporters sont très exigeants".
En revanche, au moment d’évoquer le projet de Super League dont Florentino Pérez est l’un des grands investigateurs, Ramon Calderón est moins enthousiaste : "C'est une grave erreur en raison du moment où elle a été annoncée, alors que de nombreux clubs souffraient des graves effets de la pandémie et luttaient pour survivre, et en raison de la manière dont elle a été annoncée. C'est pour ça que ça n’a duré que 48 heures…"
"Un projet qui devrait être le plus important de l'histoire du football mondial ne peut pas voir le jour à minuit avec une simple déclaration sur les sites web des clubs fondateurs et sans aucun détail ni explication. Il a été démontré qu'il n'était pas mûr et qu'il reposait sur de l'improvisation, dans le seul but que les clubs impliqués reçoivent immédiatement une très grosse somme d'argent, se garantissant à vie la participation à une compétition européenne sans aucune méritocratie", renchérit-il.
"Dans le football, comme dans la vie, on ne peut et on ne doit pas obtenir un prix qui ne soit pas le résultat du mérite et du travail fourni pour l'obtenir. Si les tierces parties sont exclues, le rejet doit être total. De mon point de vue, le projet de Super League représente un acte de mépris pour le reste des clubs et pour le monde du football en général", conclut celui qui comme chacun sait, ne porte pas Florentino Pérez dans son cœur.