Le préparateur physique a concocté une mini-saison après la défaite à Paris, dont les effets ont été visibles lors du match retour.
Il y a toujours beaucoup de débats à Madrid autour de la préparation physique des joueurs. L'équipe a été beaucoup critiquée à cet égard après les défaites contre l’Athletic en Coupe du Roi, puis celle contre le PSG lors du 8e de finale aller, qui a compliqué la progression des Merengues vers les quarts de finale de la Ligue des champions. La réalité selon Marca, c’est qu’à cette époque, Madrid traversait une phase spécifique du plan physique conçu par Antonio Pintus pour la saison 21-22. Une période de moindre effort physique, dont le pic est prévu pour le dernier tiers de la saison.
Après le match à Paris, profitant du fait que le calendrier offrait un peu de répit (trois matchs seulement entre le 15 février et le 5 mars), Pintus a concocté une mini pré-saison à Valdebebas, dans le but de préparer l'équipe à ce qui allait suivre, à commencer par le match contre le PSG. Un plan qui comprenait, entre autres, les séances d'entraînement désormais habituelles avec les masques qui limitent l'entrée d'oxygène dans le corps des joueurs, et qui permettent d'obtenir des données sur leurs réponses physiques dans des situations d’exigence maximale.
Les résultats furent visibles lors du retour à Bernabéu. Ce n'est pas seulement que les Madrilènes ont couvert plus de distance que les Français (99,7km contre 94,7), mais aussi la qualité de leurs efforts, en particulier les courses à haute vitesse. Comme le sprint de Benzema pour mettre Donnarumma sous pression lors du 1-1 ou celui de Modric pour le deuxième but. Deux joueurs, rappelons-le, âgés respectivement de 34 et 36 ans.
Contre le PSG, les joueurs du Real ont effectué 183 sprints à plus de 24 km/h (ceux qui sont les plus exigeants et qui font la différence dans le football d'élite), contre 158 pour les hommes de Pochettino. Dans les sprints de plus de 21 km/h, le Real a également dominé son adversaire (410 à 318).
La distance moyenne par minute parcourue par les Merengues dans ce match était de 1369 mètres par minute, celle des Français, de 1299. Mais c'est en seconde période, lorsque les trois buts de Benzema sont arrivés, que les Madrilènes ont vraiment imposé leur supériorité physique. Leurs sprints de moins de 24 kilomètres par heure ont augmenté de 16% en seconde période, tandis que les chiffres du PSG sont restés inchangés. Dans le même temps, les efforts déployés au-delà de 24 km/h ont augmenté de près de 12%, quand ceux de leurs adversaires ont diminué de 7%.
En bref, le Real a réalisé presque 23% de sprints de plus que le PSG sur l'ensemble du match. Et c'est là que se sont marquées les différences physiques, qui se sont ensuite reflétées sur le résultat final. Preuve, une fois de plus, de l’importance et de la qualité du travail du préparateur Antonio Pintus. D’ailleurs, l’Italien avait déjà joué un rôle clé dans les trois Ligues des champions remportées d’affilée avec Zidane.