Le président du Paris Saint-Germain, Nasser Al-Khelaifi, a accordé un long entretien à BBC Sport. Il a évoqué la Superleague et ses retrouvailles avec Florentino Perez.
La SuperLeague : "Avec ou sans, ce que j'entends c'est que nous sommes en train de parler de trois clubs. Ils savent qu'il n'y a aucun possibilité. Des gens meurent en Ukraine, ne savent pas où dormir et nous on se bat pour la SuperLeague ? Le problème avec ces clubs, c'est qu'ils n'ont pas de stabilité ni de vision financière à long terme. Ils continuent de parler d'un contrat légal mais ils oublient que le football est un contrat social, pas un contrat légal. Ils agitent une feuille de papier."
Sa relation avec Florentino Perez : "Il m'a parlé lors du match en Ligue des Champions et il m'a dit que nous sommes arrivés à un stade où nous pouvons discuter. J'ai été très dur avec lui. Je lui ai répondu que j'étais content de parler mais que s'il comptait faire des choses dans mon dos, je ne suis pas intéressé."
Les matchs contre les cadors : "Je veux jouer ces matchs, les grands matchs, bien entendu. Je sais ce que veut le public, mais on ne peut pas dire : 'Toi tu es un petit club, dehors'. Il faut un système ouvert sous l'autorité du gouvernement et où tout le monde est respecté."
Si le PSG a été invité : "J'aurais pu prendre le chèque de 400 millions d'euros. Ils m'ont invité dans la SuperLeague. Et quand j'ai dit non, ils ont dit qu'ils ne m'avaient pas invité et ça les résume bien. Si j'avais pensé à moi-même, j'aurais pu le faire et particulièrement durant le covid. Néanmoins, que se passe-t-il pour l'écosystème, pour les fans et les valeurs que tout ça représente ?"
Le fonds d'investissement du PSG : "Imaginez qu'il n'y ait pas eu d'investissement ces dernières années. Le football se serait effondré, je vous le promets. Nous sommes un fonds d'investissement. Nous avons acheté le club pour 70 millions d'euros. Depuis, nous avons reçu des offres multi-millionnaires. C'est la marque que nous avons construite comme un véritable investissement, dans les équipes masculines et féminines. Les gens critiquent parce qu'il s'agit d'un patrimoine souverain. Qu'en est-il des autres formes de propriété ? Le FC Barcelone est un club appartenant à ses socios, avec une dette de 1,5 milliard d'euros. Ça fonctionne ? Notre investissement dans le PSG n'aide pas seulement un club. Imaginez que le PSG ne soit pas dans le championnat français - où la ligue trouverait-elle un fonds d'investissement pour investir 1,5 milliard d'euros ? Qui va voir les petits clubs pour investir ? Quand vous regardez la vue d'ensemble de ce que nous faisons, ça a élevé le niveau."
Nouvelles règles du fair-play financier : "Ce processus a commencé bien avant que je ne devienne président de l’ECA. Deuxièmement, l'ECA est une affaire de leadership collectif : notre ExCo, nos vice-présidents, notre conseil d'administration, de nombreux organes de décision, tous transparents, impliquent des clubs de toutes tailles. Pensez-vous que, même si je suis président de l'ECA, un club peut faire quelque chose que les 246 autres clubs ne veulent pas ? C'est fou, mais les gens aiment penser que j'ai un plan d'ensemble, ça correspond au récit établi. En tant que président de club, si on me disait qu'il y avait un plafond salarial, je serais le premier à signer."