Le président du PSG et de l'ECA a donné sa version de la réunion qui s’est tenue hier avec le PDG chargé de défendre de la Super League, et n’a pas manqué de cibler Florentino Pérez au passage.
La réunion initiée par la société A22, qui promeut la Super League, s’est déroulée hier avec toutes les instances du football européen, d'Aleksander Ceferin à Tebas en passant par Nasser Al Khelaïfi lui-même. Une réunion qui n'a débouché sur aucune avancée, chacun restant ferme sur sa position, comme attendu.
Nasser Al-Khelaïfi s'est exprimé ce matin à la convention de l’UEFA, et en a profité pour exprimer ses conclusions sur la réunion de la veille avec le nouveau PDG de la société A22, Bernd Reichart.
"Ils essayent de réécrire l’histoire avec des présentations PowerPoint"
"Malheureusement, comme nous l'avons vu hier lors de notre réunion avec A22, peut-être que cela deviendra A23 ou A24, une nouvelle marque chaque année, certaines personnes continuent d'essayer de réécrire l'histoire et de diviser le football avec des présentations de relations publics et des PowerPoint. Pour être honnête, je suis triste pour eux parce qu'hier ils ont montré qu'ils ne comprennent pas le football et son écosystème", a déclaré le président, qui est revenu sur le parallèle soulevé par Florentino Perez avec les affrontements entre Nadal et Federer qui, selon le président du Real Madrid, n'auraient pas été possibles aussi souvent avec le format actuel de la Ligue des Champions.
Sa réponse à Florentino Perez
"On parle de Nadal et de Federer. J'ai un peu d'expérience dans le tennis en tant qu'ancien joueur. Laissez-moi vous dire que Rafael et Roger sont deux des plus grands athlètes de l'histoire du sport. Et ce n'est pas parce qu'ils ont joué face à face tout le temps. C'est parce qu'ils ont travaillé très dur. Chaque match était important, quel que soit le classement de l'adversaire. Ils n'ont jamais demandé une ligue fermée des meilleurs joueurs. Ils ont défendu la famille du tennis. S'il vous plaît, n'utilisez plus leurs grands noms pour justifier vos échecs", a lancé Al-Khelaïfi.
💬 Nasser Al-Khelaïfi (président de l'ECA) : "L'avenir du football européen doit prendre en compte les intérêts de toutes les parties prenantes. Toutes les ligues, tous les clubs, les associations nationales, les fans et toutes les communautés qui ont besoin de notre aide. ⬇️ pic.twitter.com/O9KukgnyMF
— Madrid France (@Madrid_FRA) November 9, 2022
Le président du club parisien a mis en avant l'avis des supporters, présents à la réunion d'hier. "L'avenir du football européen doit prendre en compte les intérêts de toutes les parties prenantes. Toutes les ligues, tous les clubs, les associations nationales, les supporters et toutes les communautés qui ont besoin de notre aide. En particulier, nous devons penser davantage aux supporters. Lors de la réunion d'hier, la voix des groupes de supporters a été entendue haut et fort. Ils ont parlé avec leur cœur. L'intérêt personnel n'a pas sa place dans le football. Et je suis tout à fait d'accord. Nous n'avons pas non plus besoin de démolir les choses pour les réformer. Nous pouvons apporter un grand changement positif à l'intérieur du système : l'UEFA et la CEA l'ont déjà prouvé l'année dernière".
Nouveau tacle aux clubs de Super League
D'autre part, le président du club qui court toujours après sa première Ligue des Champions a également réfuté l'argument selon lequel cette compétition n'est pas compétitive : "On entend dire que la Ligue des Champions n'est pas assez excitante et que le football européen est complètement cassé. Mais ils (le Real, le Barça et la Juve) continuent à jouer les tournois, je ne comprends pas. La semaine dernière, dans le cas de mon club, le vainqueur du groupe a été décidé à la dernière minute : félicitations à Benfica, vainqueur mérité. Et toutes les équipes du groupe D auraient pu terminer en tête ou en queue de groupe. Mais apparemment, ce n'est pas assez excitant et ils ont la solution".
"Il se dit que la Ligue des Champions n'est pas assez compétitive. Mais beaucoup de grands clubs ne se sont pas qualifiés pour la phase de groupe cette saison (ndlr : comme le Barça). Cela aurait pu arriver à mon équipe : c'est le football. Aucun club n'a le droit divin de gagner", a insisté Al Khelaïfi.