Toni Kroos a accordé une interview au magazine ICON d'El País à la fin de la saison dernière, qui a été publiée samedi, dans laquelle il parle de son rôle à Madrid.
Le milieu de terrain allemand aborde sa dixième et très certainement dernière saison au Real Madrid en tant que quatrième capitaine de l'équipe et avec l'objectif de maintenir son statut de joueur intouchable aux yeux de Carlo Ancelotti. Une mission qui ne serait pas simple compte tenu de la concurrence qui va régner cette saison au milieu de terrain.
Les remontadas : "Elles ont quelque chose de psychologique. Après l'avoir fait plusieurs fois, la confiance grandit et l'équipe y croit. Vous savez que si vous tenez bon dans le match, vous aurez la possibilité de revenir. Les coéquipiers partagent la même mentalité car ils n'abandonnent pas. C'est possible et nous n'abandonnons jamais le match."
"Les adversaires savent que nous revenons toujours au score même si nous sommes menés. Jusqu'au coup de sifflet de l'arbitre, nous serons là. La saison dernière, c'était très visible. Un but ou une occasion lorsque nous sommes menés peut changer le cours du match, même si c'est contre des adversaires forts. Ils commencent à penser qu'ils peuvent perdre parce que c'est déjà arrivé. Le jeu de l'adversaire change, ils ressentent beaucoup de pression et commencent à faire des choses qu’ils ne font pas naturellement. Et le Bernabéu se réveille, se lève et à la fin devient un joueur en plus."
Ses attentes à Madrid : "Quand je suis arrivé à Madrid, je me suis dit : j'espère gagner des titres et une Ligue des champions. Je m’attendais à de belles choses, mais pas à tout ça. Je suis venu d'un grand club comme le Bayern avec l'idée de jouer pendant de nombreuses années, de me faire une place, d'avoir une bonne relation avec le club, de montrer ma qualité."
Le style du Real : "Nous savons nous adapter à nos adversaires pour leur faire mal d'une manière différente. Je préfère avoir le ballon et dominer, mais il y a des jours où il vaut mieux moins l’avoir et créer des espaces avec nos attaquants. Nous jouons bien avec le ballon et nous savons souffrir sans lui. Il faut accepter qu'il y a des moments où l'on ne peut pas avoir le ballon et qu'il faut défendre et contre-attaquer pour exploiter les erreurs de l’adversaire."
"Le football d'aujourd'hui est très rapide, on n'a pas le temps de réfléchir parce que les adversaires nous pressent. C'est pourquoi il est essentiel que les joueurs se serrent les coudes."
Son objectif : "Aujourd’hui, j'apprends moins parce que j'ai vécu beaucoup de situations dans ma carrière, mais je veux toujours continuer à apprendre. Mon idée est de toujours m'améliorer, quel que soit l'âge ou le nombre de victoires. Les adversaires vous connaissent mieux et vous devez continuer à leur compliquer la tâche."
Son association avec Modric : "Nous sommes là pour nous assurer que les autres sont en sécurité et pour nous sentir à l'aise sur le terrain. S'il y a une chose que j'ai apprise, c'est que pour bien jouer, il faut être à l'aise. C'est ce que nous essayons de donner à l'équipe. Notre zone est fondamentale pour la défense et l’attaque."
Le conseil de Heynckes : "Quand j'avais 19 ans, à Leverkusen, il a vu mon talent mais je ne jouais pas beaucoup et il m'a donné confiance. Il m'a dit : "Le football se joue aussi sans le ballon. On ne peut pas arriver au sommet avec ses seules qualités. Pour être un joueur de haut niveau, il faut travailler un peu plus dur."