Élu meilleur joueur français de l'année 2021 par France Football, Karim Benzema s’est exprimé auprès du quotidien L’Équipe.
Un retour en grâce en France : "Je ne sais pas. Je n'aime pas dire ''retour en grâce''. Je ne le vois pas comme ça. Il y a eu mon retour en équipe de France… Avec le public français, comme avec tous mes supporters, j'ai toujours tenté de procurer du plaisir. Ils aiment ce que je fais sur le terrain."
S’il se sent être le meilleur joueur français de l’année : "Ce ne sont que des paroles. Je n'aime pas dire des choses comme ça. Cela peut être pris d'une manière, ou d'une autre. Ma motivation est de faire mieux chaque année. Et là ce que je fais, c'est mieux, en termes de statistiques, de buts, de passes décisives, de progression."
Il gagne la récompense devant Mbappé : "Il fait partie des grands joueurs et ça va devenir un très grand. C'est ce que je lui souhaite à chaque fois. On a la chance de jouer ensemble en sélection, donc je sais le potentiel, ce qu'il est capable de faire. Après, je ne suis pas du tout en concurrence avec lui, ou je me focalise sur tout ce qu'il fait, non. Sur le terrain, on s'entend super bien, ça marche très bien. C'est bien d'avoir un joueur comme ça qui est là. Je pense que je dois le motiver, il me motive. Mais c'est de la bonne concurrence."
Sept années sans avoir remporté ce trophée : "La saison terminée, je ne regarde pas ce qu'a fait l'un, l'autre, et ''là voilà je suis le meilleur'', non. Ça ne fait pas deux ans que je joue au foot, déjà ça va en faire treize au Real. Ce n'est pas de dire ''je suis le meilleur, je suis plus fort qu'untel''. Je ne suis pas comme ça. Moi, c'est continuer à être très bon et monter les escaliers, petit à petit, pour être tout en haut."
Est-il plus important de marquer l'histoire ou les esprits ? "Les esprits, tu es peut-être bon pendant deux, trois matchs, après c'est oublié, on passe à autre chose. L'histoire, c'est mieux, elle reste. C'est pour ça que je joue, dans un grand club, et que toute la semaine je me bats pour progresser et marquer l'histoire du foot. Cette histoire appartient à tout le monde : la personne qui vient au stade, celle qui est chez elle devant sa télé. Si tu marques l'histoire, tu marques le coeur des gens. Marquer le coeur des gens va avec ce que tu procures sur le terrain. C'est ce que j'essaie de faire, procurer du spectacle, des sensations. Je joue pour ça."
S’il aurait aimé gagner le Ballon d’Or : "Forcément (rires). Ce n'est pas une question à poser ça. C'est sûr, c'est clair. C'est comme ça, je n'étais pas loin (4e derrière Messi, Lewandowski et Jorginho). À moi de continuer et de gagner des trophées collectifs. C'est ce qui m'a manqué, je pense. Sur le terrain, je ne sais pas ce que je peux faire de plus."