L’attaquant du Real Madrid a accordé une interview à The Guardian avant de retrouver Manchester City en Ligue des Champions, l’équipe dont il fut le bourreau il y a deux ans.
Rodrygo Goes a probablement réalisé le match de sa vie lorsque le Real Madrid a éliminé Manchester City en demi-finale de la Ligue des champions en 2022. Ses deux buts spectaculaires en fin de match ont forcé la prolongation au Bernabéu alors que tout espoir semblait perdu.
Le Brésilien avait parié avec son père, l'ancien footballeur Eric Goes, qu'il réaliserait un triplé. Pourtant, lorsque les Madrilènes ont obtenu le penalty qui leur a permis de s'imposer 3-1, il n’a pas été tenté de demander à Karim Benzema de lui céder.
"Il n'y a même pas eu de discussion sur la question de savoir qui devait tirer le penalty", déclare Rodrygo. "C’était le tireur de penalty de l’équipe, l'un des joueurs les plus expérimentés que nous ayons. Il savait ce qu'il fallait faire, il s'est présenté et nous a offert la place en finale". Il ajoute que le pari avec son père n'avait rien d'extraordinaire. "Ces paris sont monnaie courante entre mon père et moi", explique-t-il. "C'est l'une de nos blagues depuis que je suis tout petit. Ça me motive".
Lorsque Rodrygo est entré en jeu contre City à la 68e minute, en remplacement de Toni Kroos, ses chances d'inscrire deux buts, et a fortiori trois, semblaient minces. Cinq minutes plus tard, le but de Riyad Mahrez semblait avoir mis le match hors de portée des Madrilènes, mais la riposte a prolongé leur série de remontadas épiques en Ligue des champions. Il y a eu d'abord le Paris Saint-Germain, puis le quart de finale contre Chelsea, où Rodrygo est entré en jeu à la 78e minute et a marqué le but de la 80e minute qui a forcé la prolongation.
"Nous sommes organisés, nous nous entraînons bien et nous nous battons pour gagner à chaque fois", explique le Madrilène. "Nous pensions avoir une chance d'aller en finale jusqu'à la dernière minute et ça a payé. C'était difficile, compliqué, mais nous avions le temps et les conditions pour changer la situation. C'était mon objectif. J'étais sûr à 100 % que nous serions en finale et tout a fonctionné. C'était un moment magique. Nous avons beaucoup célébré ce moment".
Il avoue toutefois qu’il aurait préféré ne pas tomber sur les Mancuniens à nouveau, d’autant que la saison dernière, le duel a largement tourné en faveur de l’équipe de Guardiola (4-0 au retour à l'Etihad). "Ça nous rappelle de bons mais aussi de mauvais souvenirs", déclare Rodrygo.
"C'est un adversaire que, pour être honnête, nous ne voulions pas affronter. Et ils pensent la même chose : ils ne voulaient pas jouer contre nous. Tout le monde s'attendait à ce que ce soit la finale, mais ça va se passer maintenant. Manchester City est très bon, mais notre équipe est également très forte. Ce sera bien de les rencontrer à nouveau".
Les Madrilènes ont huit points d'avance en tête de la Liga, tandis que City est dans une lutte serrée à trois pour le titre de Premier League, mais Rodrygo pense que les Citizens représentent le défi le plus difficile à relever. "Sans aucun doute", a-t-il déclaré. "Ils ont remporté la Ligue des champions, ils sont champions du monde, ils sont aujourd'hui la meilleure équipe du monde, donc nous avons un respect total pour eux".
"Il n'y a pas de mauvais ou de moyens joueurs à City. Il n'y a pas de joueur que vous pouvez considérer comme : celui-là, je vais le presser parce qu'il n'est pas bon et qu'il va nous donner un but ou une grande occasion. Ils ont une très bonne maîtrise du jeu et du ballon. C'est un très beau jeu, une équipe très difficile. C'est très agaçant de jouer contre eux, mais je crois en notre équipe", ajoute-t-il.