À l’occasion d’une interview pour le magazine « Papel » d’El Mundo, Cristiano Ronaldo s’est livré comme rarement sur sa vie privée et comment il voit son avenir.
Un avenir incertain
« Je ne sais pas à 100% de quoi sera fait mon avenir, mais j’aurai beaucoup de choses pour m’occuper. L‘avenir se construit depuis tout jeune. Depuis mes 27 ans je développe ma propre ligne de vêtements, et je veux que ma marque continue de grandir, car le football se terminera dans 5, 6, 7 ou 10 ans. »
Après le football
« Ensuite, il y aura une autre vie. Je pense qu’au départ ça m’affectera un peu, mais si à ce jour vous me demandez si je veux être entraineur, je dirai non. Pas plus que directeur sportif ou président. »
Ce qui lui manque le plus au quotidien
« C’est difficile... J’ai une vie très conditionnée car je vis pour le football, je veux juste être bien, et bien faire les choses. Avec tout ça je pense que je n’ai pas à me plaindre. Non. Ma vie est top, mais je pense que je vais plus en profiter encore quand ma carrière sera terminée, j’aurai le temps de faire ce que je veux. »
Vivre comme un roi
« Vous pouvez dire : il a un putain de travail, de l’argent, des voitures, des maisons... Mais cela ne fait pas tout. Un exemple : samedi il y a un match de boxe à Las Vegas et j’aimerais beaucoup y aller avec ma famille et mes amis. Mais je ne peux pas parce que je n’ai pas le temps. Je ne peux pas m’en plaindre maintenant parce que je me sacrifie, entre guillemets. Mais après je veux vivre comme un roi. »
Résister à la pression
« Quitter la maison à 11 ans pour aller dans autre monde, d'abord à Lisbonne, puis à Manchester, a été très difficile. De 11 à 18 ans j’ai gagné en stabilité. La personne que je suis aujourd’hui s’est construite par les moments passés sans ma famille et dans les moments difficiles. J’étais un adolescent, mais je devais faire les choses comme un homme, à tel point que je repassais moi-même mes vêtements. Je n’aurais jamais pensé avoir à faire ça à 11 ans. Ma force mentale est née de ces moments. Être la personne que je suis, avoir ce que j’ai, mon patrimoine, ma vie, après toutes ces difficultés, c’est fantastique. »
Amour et la haine des gens envers lui
« Je ne vois pas cela comme une bataille. Tout le monde peut penser ce qu'il veut. Je vais au lit tous les jours avec la conscience tranquille et je dors bien. Certaines personnes me détestent. Ils disent que je suis arrogant, ou ceci ou cela. Cela fait partie de mon succès. Je suis né pour être le meilleur. Il ne faut pas être obsédé par ce que les autres pensent de nous. Sinon, on ne vivrait pas. Même Dieu ne peut pas plaire à tout le monde. »
Son comportement sur le terrain qui en agace certains
« Cela me vient naturellement, je ne planifie pas, je fais ça parce que je ne veux pas perdre. Et parfois, je le regrette. Beaucoup de gens disent que je ne regrette jamais ce que je fais. C’est faux. J’ai très souvent des regrets. Mais cela défini aussi la personne que vous êtes. Si je suis ainsi, si tout ce que je ai accompli dans le football je le dois à ma personnalité, on ne peux pas me demander de changer. Si on me demande de m’améliorer, je l'accepte. Mais de changer, c’est très compliqué. »
Cristiano comme père
« Le meilleur possible. Pour moi, le plus important est l'éducation. Voilà quelque chose que je vais essayer de ne pas rater. Le reste est une inconnue. Un enfant qui grandit dans une maison avec tout... C’est difficile, parce que je n’ai pas grandi comme ça. Peut-être que ça sera compliqué pour lui de voir le monde réel, mais je me sens bien en lui apportant tout. Si vous donnez une bonne éducation à vos enfants, vous pourrez contrôler le reste. »