Cristiano Ronaldo fête aujourd'hui ses 32 ans. Pour l'occasion, Real France rend hommage à l'un des plus grands joueurs de l'histoire du Real Madrid.
Cette envie de rentrer dans l'histoire du football, Cristiano Ronaldo l'a nourri dès son plus jeune âge. Au départ, rien n'indiquait que ce jeune Madérois aurait sa place dans le cercle (très) fermé des légendes du football. Ce statut qu'il a aujourd'hui, Cristiano ne le doit quasiment qu'à lui même. D'Andorinha, son tout premier club, au Real Madrid, le Portugais a énormément évolué mais une chose est quant à elle restait immuable à travers les années, sa détermination.
Lors de son passage au Sporting, le jeune Ronaldo affiche déjà toutes ses ambitions. Surclassé de deux catégories, séances de musculations nocturnes, rien n'est de trop pour lui permettre de progresser chaque jour. D'ailleurs, très rapidement les dirigeants du Sporting ont compris qu'il serait impossible de conserver le diamant brut qu'ils avaient en leur possession. Cristiano aspirait déjà à de grandes choses et à l'époque, le Sporting était le club idéal pour permettre à un jeune portugais de se distinguer à l'échelle européenne. Le chemin jusqu'au sommet est long, particulièrement dans le football. Des opportunités arrivent et il faut savoir les saisir sous peine de ne peut être plus jamais en avoir l'occasion. Pour lui, cette opportunité arriva en août 2003, lors d'un match amical face au Manchester United de Sir Alex Ferguson. Ce jour-là, Cristiano Ronaldo était bien évidemment titulaire. Côté mancunien, c'est John O'Shea qui était en charge de prendre le Portugais au marquage. Pour l'anecdote, l'Irlandais demanda ce jour-là à être remplacé, disant à son banc: "Je suis mort. Il est fantastique. J'arrive pas à le suivre". Le lendemain de cette rencontre, Cristiano Ronaldo était un Red Devil.
Son ascension pouvait alors se poursuivre. Il était désormais dans l'un des plus grands clubs européens, dirigé par l'un des plus grands coachs de l'histoire. Restait alors à sculpter le diamant. A Manchester United, Ronaldo découvre un nouveau monde. Il doit apprendre à gérer la pression médiatique, les attentes qui sont mises en lui et par dessus tout, il doit s'imposer au milieu d'un vestiaire rempli de stars. Pour cela, Ronaldo reste fidèle à lui-même: l'essence de la réussite, c'est le travail. Cela tombe bien puisqu'il fait la connaissance du préparateur physique Mike Clegg, lui aussi un acharné de travail. Comme nous vous le racontions il y a quelques semaines, cet homme a joué un rôle clef dans le développement de la "machine CR7".
Au cours de son expérience mancunienne, il connaît également ses premières mésaventures. Sifflé, conspué, remis en doute, Ronaldo prend en pleine face la dure loi du football de haut niveau. La réussite sportive peut très facilement être comparée à un château de cartes. La construction jusqu'au sommet est longue et périlleuse tandis que tout peut s'effondrer en un clin d'oeil. Néanmoins, comme précisé au début de cet article, une chose n'a jamais quitté Cristiano, sa détermination. Le joueur le disait lui même il y a quelques années dans Marca:
"Le football m'a appris à me servir des propos négatifs des gens comme source de motivation. En réalité, j'ai besoin de mes ennemis. Ils m'ont aidé à gagner tout ce que j'ai gagné. Personne n'est aussi exigeant avec moi que je ne le suis moi-même."
Il répond alors aux critiques comme il l'a toujours fait, à savoir sur le terrain. En 2008, Ronaldo atteint son objectif. Les milliers d'heures de travail et les efforts consentis sont récompensés puisque le Portugais remporte le Ballon d'Or pour la première fois de carrière après une saison démentielle avec Manchester United.
Il évolue une dernière saison en Angleterre avant de rejoindre le Real Madrid en 2009 pour un transfert record de 94M€, le premier des nombreux records qu'il fera tomber sous le maillot blanc. Cristiano Ronaldo est alors à la recherche de nouveaux défis. Insatiable, il est devenu le meilleur joueur du monde et souhaite désormais le rester.
En Espagne, il fait la rencontre de son meilleur ennemi, Lionel Messi. Ces deux noms paraissent indissociables l'un de l'autre tant leur rivalité restera à jamais l'une, si ce n'est la plus grande et la plus belle, des rivalités de toute l'histoire de ce sport. Au Real Madrid, Cristiano Ronaldo écrase tout sur son passage. Il n'y a qu'à voir les comparatifs des records du club avant et après son arrivée. L'ailier portugais les fait tous tomber un par un jusqu'au record ultime établi le 30 septembre 2015, devenir le meilleur buteur de l'histoire du Real Madrid devant une autre légende du club, l'immense Raúl.
Néanmoins, tout est loin d'être parfait pour Ronaldo dans la capitale espagnole. Durant quatre saisons, il voit Messi remporter consécutivement 4 Ballon d'Or. Pendant cette période délicate à traverser pour ce bourreau de travail, Cristiano décuple toutes les qualités qui ont fait ses forces jusqu'ici : détermination, motivation, culture de l'effort. Et une nouvelle fois, il est récompensé puisqu'il remporte de nouveau le Ballon d'Or en 2013, 2014 et 2016, deux nouvelles Ligue des Champions en 2014 et 2016 ainsi que l'Euro 2016 avec le Portugal, le premier trophée avec son équipe nationale, une récompense qui lui manquait tant.
A l'heure de célébrer son 32ème anniversaire, il traverse probablement l'un des passages les plus difficiles de sa carrière mais comme il l'a montré de si nombreuses fois, il saura revenir plus fort et apporter encore beaucoup au Real Madrid. Plus qu'un footballeur hors pair, Cristiano Ronaldo est un véritable modèle de vie et l'exemple parfait que le travail paye toujours et qu'il ne faut jamais cesser de croire en ses rêves.