Pep Guardiola, coach de Manchester City, s'est exprimé auprès des médias après la victoire de son équipe face au Real Madrid en Ligue des Champions.
En zone mixte
Vos sensations après le match ?
On a déjà été bien meilleurs ici sans gagner. Ils ont mieux commencé… Juanma Lillo disait toujours que souvent, le jeu te mène au but, et parfois, c’est le but qui te mène au jeu. Et avant notre but, ils étaient meilleurs. On jouait sans l’intention d’être agressifs, ce stade impressionne parfois et on avait beaucoup de joueurs qui venaient ici pour la première fois. Le Bernabéu, ça impressionne tout le monde… même l’arbitre ! Il met un jaune à O’Reilly et deux minutes plus tard, il a le second jaune pour Rüdiger et ne la met pas. La pression est pour tout le monde. Mais évidemment, gagner au Bernabéu, dans notre situation et pour entrer dans le Top 8, c’est très important.
Vous ne vouliez pas que le Real parte en contre dans les dernières minutes ?
Ils le font toujours. Ils mettent cinq ou six joueurs devant et balancent vite.
Qu’avez-vous dit à Rodrygo ?
Que c’est un crack. Ce garçon est d’un autre niveau. Je suis content qu’il revienne de blessure. C’est un joueur vraiment, vraiment exceptionnel.
En conférence de presse
Comment votre équipe a-t-elle fait pour gagner ?
Une fois que tu marques, tu trouves la manière dont tu dois jouer. Avant ce but, on ne contrôlait pas le match, on n’était pas agressifs. Ils nous faisaient très mal en attaque, mais tout a changé avec le but. Je pense que c’est une bonne leçon pour l’avenir, pour continuer à rivaliser dans les prochaines phases.
Qu’avez-vous appris aujourd’hui de votre équipe et de vos joueurs ?
Au Bernabéu, on doit remercier les joueurs. On a déjà joué mieux que ça ici sans gagner. En première période, ils ont été bien meilleurs que nous, mais ensuite le match a tourné. On a eu davantage le ballon et on aurait pu en mettre un ou deux de plus.
Êtes-vous satisfait de la fin du match ?
J’ai déjà vécu ça ici ces dernières années. Ils ont cette capacité, avec des ballons aériens, à t’enfermer dans ta surface et à tenir un 1-1. Ils ont cet esprit. Je l’accepte, mais je sais aussi ce qu’est la réalité. Peu importe ce qui se passe, il faudra faire mieux dans les prochaines phases. Ce match va nous rendre plus forts.
Avez-vous vu un pas en avant de la part d’O’Reilly ?
C’est le latéral gauche titulaire de l’Angleterre. Il fait des erreurs, mais pour se tromper il faut tenter des choses. On est très contents, on a 13 points et avec au moins quatre de plus, on sera dans le top 8.
Avez-vous été à l’aise durant la première période ?
Dans ce cas, on ne pouvait pas contrôler toutes les pertes de balle, parce qu’à chaque fois, on devait reculer en urgence. On est en train d’apprendre. Ce n’est pas habituel pour nous. Contre Fulham ou Sunderland, qui sont aussi des équipes de transition, on domine davantage. Mais ici, au Bernabéu, le Real est excellent dans ce registre. Ils l’ont montré en première période, jusqu’au but.
Le rendement peut-il évoluer avec la jeunesse de l’équipe ?
C’est le Bernabéu. Qu’on ne me fasse pas dire ce que je n’ai pas dit : dans quelques mois, on aura besoin d’un meilleur niveau parce qu’on jouera une demi-finale ou une finale. Mais je suis très content du travail de l’équipe, de la façon dont elle a lutté et souffert sur chaque ballon. Certains joueurs n’étaient venus ici qu’une ou deux fois : ils avaient besoin de vivre cette expérience. On est beaucoup mieux en Premier League en ce moment, l’équipe travaille très bien ensemble. Il faut continuer à progresser et arriver dans la meilleure forme possible dans quelques mois.
Que pensez-vous de ce Real Madrid version Xabi Alonso ?
Ils ont beaucoup de blessés. En première période, ils ont été nettement meilleurs. Lillo disait toujours que le jeu te menait vers le but, et c’est ce qui s’est passé pour eux. Évidemment, avec notre but et le penalty, on s’est calmés. Ensuite, quand ils font entrer Endrick, Vinicius qui reste large, beaucoup de monde dans la surface… la question devient de survivre et de faire mal dans leur dos.
Et l’arbitrage ?
Le penalty est très clair et Rüdiger méritait un second jaune.
Des sensations différentes par rapport à d’autres matchs ici ?
Chaque situation est différente. La première fois, c’était le 2-6. Gagner au Real Madrid, je lui donne une valeur immense, encore plus avec tous les changements et les joueurs nouveaux. Ederson, Walker, Rodrigo sont blessés maintenant… tout a changé.
Que demandez-vous à Doku dans ce genre de match ?
Qu’il dribble. Sur cinq mètres, je n’ai jamais vu quelqu’un comme lui. En plus, il progresse dans ses décisions. Si on arrive à le garder dans un match comme celui-là jusqu’à la fin, il détruit l'adversaire. Il trouve des espaces partout. À mes yeux, ça a été le meilleur. Sans lui, ça nous aurait coûté beaucoup plus. Nico González a aussi été extraordinaire.
