Thierry Henry s'est exprimé dans une longue interview accordée à L'Équipe sur Eden Hazard, Bellingham et d'autres sujets.
Thierry Henry, légende française et actuel sélectionneur de l'équipe de France U21, a donné une interview à L'Équipe pour évoquer un certain nombre de sujets liés au football, dont deux noms importants : Jude Bellingham et Eden Hazard.
Analysant l'impact des consignes des entraîneurs sur les joueurs, Henry n'a pas hésité à citer l'exemple de Jude Bellingham, dont les débuts ont été fulgurants depuis son arrivée au Real Madrid. L'Anglais, qui s'est parfaitement intégré dans le nouveau système de jeu d'Ancelotti, a réalisé des débuts à la hauteur de Cristiano Ronaldo... et Henry dit connaître parfaitement les raisons d’une telle performance.
L’importance de la structure
"C’est difficile de couper les ailes d'un joueur instinctif. Il faut le laisser s'exprimer avec son instinct, mais maintenir la structure. Pourquoi croyez-vous que Bellingham s'exprime bien au Real Madrid ? Parce que la structure lui permet de le faire. Trois milieux de terrain lui donnent de la stabilité à l'arrière, et les attaquants devant lui courent et ouvrent l'espace, ce qui lui donne le temps de courir avec le ballon...", a-t-il expliqué.
Jude Bellingham régale Micah Richards et Thierry Henry ! 😂😂😂😂 pic.twitter.com/t8b2HLdz4f
— Instant Foot ⚽️ (@lnstantFoot) October 3, 2023
Par ailleurs, l'ancien joueur du Barça s'est appuyé sur la finale de la Ligue des champions 2009, où le FC Barcelone a battu Manchester United, pour s’expliquer plus en détail : "La structure, sur laquelle vous m'interrogez, c’est un plan qui permet à chacun de s'exprimer. Exemple : la finale de la Ligue des champions en 2009 avec le Barça contre Manchester United (2-0). J'étais blessé et je ne pouvais pas courir. Iniesta avait une déchirure musculaire. Toute notre défense était suspendue. Quand je me suis couché la veille, je savais que je n'allais pas bien, que je ne pouvais rien faire individuellement. Mais je savais aussi que nous pouvions être performants en équipe. Je me suis donc endormi sereinement, même si je ne pouvais pas sprinter", a-t-il déclaré.
Eden Hazard, son préféré
"Le joueur que j'ai préféré regarder jouer, ces dernières années, c'est Eden Hazard. C'était... Waouh ! Mais c'est un joueur d'instinct, avance le sélectionneur des Espoirs. Il faut simplement leur donner des directives de zones où ils vont recevoir le ballon et ils pourront s'exprimer. Dans la structure, il fait ce qu'il veut. Combien de fois ça m'est arrivé, sur le banc, de me dire : "Mais qu'est-ce qu'il fait ? Oh Bravo !" Même moi j'ai mis des buts où j'ai entendu mon coach me crier : "Ne tire pas ! Ouais, bien joué !" (Rires.) Donc tu donnes des directives, mais l'instinct, tu ne le contrôles pas", résume le Français sur Eden Hazard, comme un bel hommage à celui qui a justement annoncé aujourd'hui sa retraite footballistique.