L'attaquant Joselu s'est entretenu avec AS pour analyser ses premiers mois en tant que joueur du Real Madrid.
Vous avez fait vos débuts dimanche dernier dans le nouveau Bernabéu, comment avez-vous vécu cette expérience ?
C'était incroyable. Nous sommes allés voir le stade quelques heures avant le match, le dimanche matin. Il pleuvait et le toit était fermé. Certains membres du personnel, qui travaillent à Madrid depuis de nombreuses années, étaient très enthousiastes car ils n'avaient jamais rien vu de tel. La vérité, c'est que jouer là-bas à domicile sera impressionnant, et qu'il sera très difficile d'y jouer comme visiteur.
Vous êtes-vous senti aimé par les supporters lors de votre retour au Bernabéu ?
Oui, tout à fait. Il y a eu un moment où la Grada Blanca a scandé mon nom, ce qui était très émouvant. J'en ai la chair de poule quand j’y repense. Je me suis très bien connecté avec les Madridistas et j'espère que ça va continuer comme ça.
Vous semblez avoir une bonne relation avec Bellingham, comment est-il ?
C'est un crack. Je parle beaucoup avec lui parce que j'ai appris l'anglais quand je jouais en Premier League. C'est un homme humble et travailleur qui ressent déjà ce qu'est le madridisme.
Pensez-vous que Bellingham, s'il poursuit sa progression, pourrait être Ballon d'Or ?
Oui, il a la possibilité de tout gagner. Bellingham a attiré l'attention même au sein du vestiaire madrilène. Avec l'âge qu'il a, il peut gagner tout ce qu'il veut. Bien sûr qu'il peut être un futur Ballon d'Or.
Et Kroos ?
Kroos devrait avoir cinq Ballons d'Or ! C'est un joueur incroyable, capable de changer un match. C'est l'un des joueurs que j'ai le plus remarqué au Real Madrid. Il ne perd jamais un ballon et il joue avec un calme qui le rend différent. C'est un plaisir de jouer avec lui.
Pourquoi avez-vous choisi le numéro 14 et non le numéro 9 du Real Madrid ? Beaucoup de gens pensent que le club ne le lui a pas proposé et ce n'est pas le cas...
Il y a une raison très simple, c'est que je voulais le 14 parce que c'est le numéro avec lequel j'ai fait mes débuts au Celta en deuxième division, quand je débutais. Mais je ne me soucie pas vraiment du numéro, honnêtement. L'important est d'être dans l'équipe première du Real Madrid, ce qui est un rêve pour moi. Je porte le numéro 14, qui est un beau numéro qui figure parmi les vingt-cinq de l'équipe première et c'est ce qui compte. Le 9 est porté depuis de nombreuses années par une légende madrilène (Benzema) mais c'est quelque chose qui n'avait pas d'importance pour moi. Voilà toute l'explication, je m'en tiendrai là.
Pensez-vous que Joselu, comme beaucoup d'autres joueurs espagnols, est obligé d'en faire plus que les recrues étrangères ?
Au Real Madrid, on est toujours obligé d'être performant. Il faut toujours gagner parce que c'est la meilleure équipe du monde, avec les meilleurs joueurs du monde, et ça vous oblige à le prouver tous les jours. Ce n'est pas vrai qu'on attend des Espagnols qu'ils soient plus performants, c'est le cas de tout le monde.
Qu'avez-vous à dire à tous ceux qui ont mis en doute votre capacité à être le buteur de Madrid ?
Je n'ai rien à leur dire. Ce que je vais essayer de faire, c'est de montrer ce que je sais faire sur le terrain. Ce que j'aime le plus, c'est marquer des buts et dimanche, j'ai marqué le premier. C'est ce qui compte. Ancelotti me fait confiance et je réponds bien. Je continue comme ça, c'est ce qui compte. Nous avons douze points sur douze, nous sommes la seule équipe à avoir réussi cela et c'est ce qui est important. J'espère pouvoir continuer à aider l'équipe et rester plus longtemps à Madrid. C'est ce que je vais essayer de faire.
Votre réponse sera des buts, comme dimanche dernier contre Getafe ?
Des buts, du travail et des sacrifices, voilà ce que je peux offrir et ce que j'offrirai. Je suis venu ici pour aider et je serai heureux, que je joue une minute, dix ou quatre-vingt-dix. Je suis ici pour apporter ce que j'ai appris en douze ans de Primera División.
Vos objectifs pour cette année sont, disons, de gagner la Ligue des champions, la Liga et le Championnat d'Europe ?
Et la Copa del Rey aussi ! Je l'espère. Ce serait un rêve. Mais il est vrai que l'on aspire à ce que l'on peut atteindre et au Real Madrid, on aspire à tout.