Mis de côté durant deux ans en raison de la pandémie, le fair-play financier va bientôt faire son retour, avec quelques modifications dans son application.
Alors que beaucoup estiment que le FPF n’est plus qu’un artifice dont les critères ne sont que rarement appliqués aux clubs concernés, l’instance européenne souhaite montrer à tous que c’est loin d’être le cas. L’UEFA prépare donc la remise en route de ce règlement destiné à éviter au monde du football de dériver vers des excès financiers inconsidérés.
Les intentions de l’UEFA, à les entendre, sont de renforcer la maîtrise financière des clubs avec pour principal objectif pour ces derniers d’améliorer leurs capitaux propres. Responsabilisation des propriétaires et actionnaires reste donc le maître mot.
Dans cette réforme du FPF, si vraiment elle s’applique telle qu’annoncée, trois leviers seront à surveiller tout particulièrement par les clubs concernés en Europe : la masse salariale, les indemnités de transferts, mais aussi les commissions d’agents. Aussi, l’instance dirigeante souhaite effectuer ses contrôles des coûts sur l’année en cours, et non plus avec un an de décalage en analysant les comptes de l’année précédente, comme c’était le cas jusqu’à maintenant.
À noter aussi que la version "revue et corrigée" du FPF ne sera pas d’actualité de suite. Une certaine souplesse dans l’appréciation des nouveaux critères devrait en effet être observée jusqu’au lancement de la nouvelle Ligue des Champions, en 2024.
En ce qui concerne le Real Madrid, quelque nouveauté que ce soit dans l’application du FPF n’aura que peu d’incidence, voire aucune, la santé financière du club madrilène étant des plus excellentes, avec des bilans qui frôlent l’indécence tant ils sont positifs après deux années de pandémie. Pour rappel, le football européen déplore une perte nette de 7 milliards d’euros sur cette période…