Sept victoires, puis un coup d’arrêt brutal. Le derby madrilène a révélé les premières failles du Real et les erreurs de Xabi Alonso dans son approche du match.
Le premier grand test de la saison s’est transformé en naufrage pour le Real Madrid. Invaincus jusque-là, les Merengues se sont heurtés à l’Atlético dans un Metropolitano bouillant et ont perdu bien plus qu’un simple match : des certitudes. Après la gifle reçue, plusieurs choix de Xabi Alonso font débat.
Le pari raté Bellingham
La titularisation de Jude Bellingham a été la première surprise de la soirée. Si l’Anglais est destiné à devenir un indiscutable, il revenait tout juste de blessure et n’avait pas le rythme pour un tel rendez-vous. Résultat, on a vu un joueur dépassé, invisible offensivement, et seulement remarqué pour quelques actions défensives.
Mastantuono sacrifié
L’un des artisans de la victoire à Levante, Mastantuono, avait toutes les raisons de débuter ce derby. Pourtant, l’Argentin a été laissé sur le banc pour faire une place à Bellingham. Entré en jeu alors que le Real était déjà mené, il a montré en trente minutes ce qu’il pouvait apporter : activité, centres, frappes et aussi une envie débordante. Mais trop tard pour peser vraiment sur le résultat.

La sortie incompréhensible de Güler
Autre décision surprenante, la sortie prématurée d’Arda Güler. Certes, le Turc avait pris un carton jaune, mais il était aussi l’un des rares à apporter de la créativité. Passeur décisif pour Mbappé, impliqué dans le second but, il représentait l’unique étincelle d’un Real apathique. Son remplacement a coupé l’élan offensif de son équipe.
Une intensité disparue
Le pressing, arme majeure du Real version Xabi Alonso cette saison, a complètement disparu sur la pelouse du Metropolitano. L’équipe, habituée à récupérer haut, n’a volé qu’un seul ballon dans le dernier tiers. Les chiffres sont parlants : 32 récupérations contre 54 face à Levante quelques jours plus tôt. Même l’entraîneur l’a reconnu après coup : "Le plus inquiétant, c’est de savoir pourquoi nous avons manqué d’intensité".
Des changements trop tardifs
Enfin, la gestion des remplaçants laisse perplexe. Si Eder Militao a dû sortir sur blessure à la pause, Alonso a tardé à injecter de la fraîcheur. Rodrygo n’est apparu qu’à la 70e minute, et Gonzalo à… la 89e, alors que le Real courait déjà derrière un 4-2. Finir le derby avec cinq attaquants sur le terrain relevait plus du désespoir que d’un vrai plan de jeu.