Le Real Madrid est à la peine depuis le début de saison, en Liga comme en Ligue des champions, et cela se traduit par différents éléments statistiques.
Les Lillois ont mis fin mercredi à une série de 259 jours sans défaite pour les Madrilènes, mais au-delà du résultat, c’est la manière de jouer des Madrilènes qui inquiète. "Nous ne sommes pas encore à notre niveau, nous avons des joueurs qui ne sont pas à leur meilleur. Nous ne sommes pas loin d'être là où nous voulons être. Il y a un manque d'intensité défensive et, offensivement, un manque de circulation du ballon", a avoué Ancelotti aujourd'hui en salle de presse.
Et en effet, les Merengues ont montré, depuis les premiers matchs de la saison, des signes de faiblesse en défense, un manque d’équilibre au milieu de terrain et même des limites physiques à certains moments. "Lille a été meilleur que nous. Nous avons besoin d'un rappel à l'ordre et d'un peu de critique", a déclaré Carlo Ancelotti après le revers face à Lille.
Il est certes encore trop tôt pour tirer des conclusions définitives mais il est intéressant d’analyser les données statistiques du Real Madrid en Ligue des champions sur les 2 premiers matchs qui illustrent bien les difficultés rencontrées par les Merengues.
La passivité défensive
D’un côté, cela n’est pas surprenant car ça a toujours été le cas depuis le retour d’Ancelotti en 2021. Son équipe ne se distingue pas par un pressing haut et agressif mais reste sur ses positions avec un bloc médian. Mais, en ce début de saison, cela s’est accentué et en Ligue des champions, c’est très perceptible. Par exemple, le Real Madrid laisse en moyenne réaliser 13 passes à son adversaire avant d’essayer de lui voler le ballon lorsque City attend à peine 9 passes et le Bayern 8.
De plus, au moment où le Real Madrid tente de récupérer le ballon, cela se fait de manière peu agressive, ce qui facilite la conservation du ballon de l’équipe adverse. De plus, le Real est la 7ème équipe à commettre le plus de fautes (27 fautes) en Ligue des champions, ce qui veut dire que les Madrilènes sont assez inefficaces pour récupérer le ballon et n’utilisent pas l’agressivité à bon escient.
Une faible dépense physique
Un autre élément frappant est le nombre de kilomètres parcourus après ces 2 premiers matchs par le Real Madrid qui est l'une des équipes qui coure le moins depuis le début de la compétition. Aucune équipe n’est en dessous de la moyenne de 108,3 km parcourus par match du Real Madrid. Les Merengues sont loin des équipes comme le Bayern (122 km) ou encore Liverpool, le PSG et City (115 km).
Les données physiques révèlent que l'équipe qui a parcouru le plus de kilomètres sur les 2 premiers matchs est Dortmund avec 224,8 km. Le Borussia est d’ailleurs le prochain adversaire du Real Madrid. City est l'équipe qui a réalisé le plus d'accélérations (2 018) et Barcelone celle qui a réalisé le plus d’accélérations "extrêmes" avec 136 tandis que le Real Madrid ne figure pas parmi les meilleurs élèves dans ces deux domaines non plus.
Un manque de domination dans le jeu
Le Real a toujours été connu pour être l'une des équipes avec le plus haut pourcentage de possession de balle en Europe. Mais ce n’est pas du tout le cas dans cette campagne européenne. La possession de balle moyenne du Real Madrid s’élève à 51%, ce qui est seulement la 15ème la plus élevée sur les 36 équipes engagées en Ligue des champions. D'autant que leurs deux premiers adversaires (Stuttgart et Lille) sont loin de faire partie des meilleures équipes européennes dans ce domaine, ce qui rend cette statistique encore plus inquiétante.
Les Merengues ne contrôlent pas le jeu et ne dominent pas leurs matchs. Ils ont réalisé 1 038 passes en 2 matchs, ce qui fait d’eux la 11ème équipe ayant réalisé le plus de passes... De plus, avec une précision des passes qui s’élève à 87,5%, le Real se retrouve à la 14ème place dans ce domaine. De là à penser qu'un certain Toni Kroos manque terriblement aux Merengues, il n'y a qu'un pas.