Légendaire joueur du Real Madrid et l'un des artisans de l'ère des Galactiques du club madrilène, Roberto Carlos s'est laissé aller à quelques confidences lors d'une interview accordée à Canal 11 de Portugal.
Ronaldo Nazario : "Je l'ai connu en 1993. Depuis ce jour, j'ai toujours partagé ma chambre avec lui lors des concentrations. J'ai dormi plus de fois avec lui qu'avec ma femme."
Del Bosque : "Il était comme un ami. Tu n'as pas besoin de règles, le joueur sait ce qu'il a à faire. Il nous comprenait parfaitement. Les entraînements du lundi et mardi étaient programmés au matin, mais il les a décalés à l'après-midi car quasiment personne ne serait venu."
Le cas Camacho : "À l'époque des Galactiques, nous étions sept... c'était un danger dans le vestiaire. Nous avons toujours bien géré la situation, nous avions tous une bonne relation... sauf avec Camacho qui a duré 10 jours [il a entraîné l'équipe pendant 23 jours avant de démissionner en 2004]. Il est arrivé dans le vestiaire, a salué tout le monde, il était très sérieux et avait une histoire au Real Madrid. Je ne faisais que l'observer en attendant de voir ce qu'il allait dire et il a dit : "Je veux tout le monde ici à 7h00 demain". Normalement, on s'entraîne à 10h30. Nous avons discuté avec lui pour essayer de changer l'horaire, nous avions nos habitudes."
Le cas Luxemburgo : "La même chose s'est produite avec Luxemburgo. Cela s'est passé lors du deuxième match de Liga. Nous avions l'habitude d'arriver à la concentration, on posait nos valises dans la chambre et avant d'aller dîner nous prenions notre bière et notre vin. Sur la table, il y avait deux bouteilles de vin. Ronaldo et moi lui avions dit : "Coach, les gens ici ont des habitudes, vous verrez, mais n'essayez pas de les changer. Ne supprimez pas les bouteilles de vin et la bière avant le dîner car sinon nous allons avoir un problème." Qu'est-ce qu'il a fait ? Il a d'abord retiré les bières et ensuite les bouteilles de vin. Cela a duré trois mois. Le monde du football est petit, les nouvelles arrivent vite à la direction et ciao."
Le vestiaire : "J'y pense aujourd'hui : comment est-il possible que nous ayons fait autant de bêtises ? Après chaque match, celui-ci à peine terminé, nous partions en jet privé. On se retrouvait sur le terminal privé de Barajas. C'était Beckham qui allait je ne sais où, Figo, Zidane, Ronaldo, moi... et nous devions nous entraîner le lendemain. Je priais pour que les matchs soient programmés le samedi de façon à ce que je puisse aller voir la Formule 1 le dimanche. C'était des vols privés de tous les côtés. Une folie."
Son arrivée au Real : "C'est Lorenzo Sanz qui m'a contacté. C'était terrible. Il n'avait pas l'argent pour payer les joueurs. Florentino est ensuite arrivé et il a organisé le club. Il a payé tous les paiements en retard et a signé les Galactiques."
Cristiano et Messi : "Ce sont deux références, comme Eusebio, Maradona ou Zidane. J'ai une énorme affection pour Cristiano, personne ne voulait qu'il parte de Madrid. Je pensais qu'il était devenu fou lorsqu'il a dit qu'il partait."