L’entraîneur de l’Athletic Club, Marcelino García Toral, a parlé aux médias et a montré toute son ambition avant de disputer la finale de Supercoupe d’Espagne face au Real Madrid (dimanche, 20h, l’Equipe TV).
Sensations : "On s'est réveillé normalement. Nous nous préparons bien pour le match et demain nous sommes impatients d'essayer d'être champions."
Comment se sent l'équipe : "Le moral est au top. Nous avons battu les champions avec mérite et nous sommes dans le meilleur état d'esprit possible. Nous verrons comment nous sommes cet après-midi. Nous verrons s'il y a des pépins ou de la fatigue, mais il n'y a aucun joueur qui pourrait être absent. Nous affrontons un rival important, mais l'ambiance est plus forte que la fatigue."
Concentration dès le début du match : "Le Real commence toujours avec puissance. Ils nous avaient pénalisés en six minutes à San Mamés. Nous devons éviter ça.. C'est une équipe super puissante, comme le démontre le fait que sur 17 finales, elle n'a perdu que trois fois. Si nous les laissons prendre l'initiative… ce sera plus difficile. Pour gagner, nous devons être à notre meilleur niveau."
Habitué à ces matchs décisifs : "C'est sans doute le mérite. L'Athletic, avec la puissance de LaLiga, peut jouer quatre finales. Les fans devraient être fiers de ces joueurs. Si en plus vous gagnez la finale comme contre le Barça, c'est incroyable. Mais le passé ne compte pas. Dans cette finale, nous allons tout laisser et nous savons combien il est difficile de jouer contre l'équipe en forme. Mais nous sommes une équipe difficile. Nous aurons nos chances. La précision sera fondamentale."
Nuances : "Nous serons regroupés. Il y aura des moments imprévisibles dans le jeu où nous devrons défendre bas et subir. On ne peut pas essayer de battre le Real sans souffrir. Ils sont solides comme l'indiquent leurs performances et leurs résultats. Nous devons attaquer avec des critères. Nous devons être intelligents. Attaquer rapidement et de manière organisée."
Ce que l'Athletic fait bien… et ce que Madrid fait mal : "Nous devons être précis. C'est le problème que nous rencontrons lors des matchs cette saison. Et que le Real n’a pas… Ils ont deux joueurs qui ont 38 buts à leur actif à eux deux. S'ils ne sont pas dans leur meilleur jour, ça peut nous aider à gagner."
Ce qui l’inquiète chez l’adversaire : "Ils ont de grands attaquants, un milieu de terrain précis et des joueurs déséquilibrants. Cette saison, ils utilisent davantage les contre-attaques. Il est plus difficile de les contrer."
Ne pas avoir pu s'entraîner hier : "Je ne saurais dire. Nous sommes comme l'année dernière. Nous sommes allés en finale, nous avons fait peu de changements. Et nous sommes arrivés en forme. Nous avons la force mentale que la victoire vous donne et la motivation que nous y mettons. Nous avons 24 heures de moins mais le Real a joué une prolongation très exigeante contre le Barça."
Le gardien Unai Simón : "Nous devons essayer de faire en sorte qu'ils ne se créent pas trop d'occasions franches. S'ils tirent trop au but, Unai ne pourra pas tous les arrêter. Si on les laisse avoir trop d'occasions, on est foutu. Unai est un grand gardien mais nous allons essayer de les arrêter."
L'arme du coup de pied arrêté : "Elle est déterminante. Nous avons marqué deux buts mais en avons concédé un. Chaque équipe a ses propres arguments. Les nôtres sont différents de ceux du Barça. Mais pour nous, les deux matchs contre le Real Madrid sont plus une référence que celui contre le Barça."
L’importance des frères Williams : "J'espère qu'ils seront décisifs pour gagner la finale. Iñaki a plus d'expérience et Nico est en train de monter en puissance. Nous sommes une équipe complète et nous devons montrer notre potentiel. A partir de là, il faut que la qualité des individualités s'additionne."
Un vestiaire plus uni : "C'est un vestiaire différent. À l’Athletic, il faut essayer de ne pas se désunir. Beaucoup de joueurs se connaissent depuis qu'ils sont enfants. Ils ont vécu ensemble, ils se sont liés. Ils ont tous un sentiment d'appartenance. Je suis fier d’entraîner ce groupe."
Un lien particulier avec la Supercoupe : "C'est une compétition courte, mais ce format l'a rendue plus attractive, plus attrayante. Toutes les équipes veulent gagner. Leurs compositions le montrent. Cela donne de la grandeur au niveau de la compétition. Ce serait un énorme triomphe de battre le Real Madrid."
La crainte de faire un complexe d'infériorité : "L'ambiance fait partie du jeu, mais ce n'est pas la partie la plus importante. Le niveau des joueurs, l'organisation ….. Je ne vais pas faire une analyse plus profonde car le football est plus complexe à mon humble avis. Si nous sortons avec beaucoup de respect, ce sera négatif. Nous ne devons pas non plus penser que nous allons gagner à coup sûr parce que ce serait une déception de ne pas le faire. Nous allons essayer."
Ce que représente l’Athletic en tant qu'équipe : "Être ici est un mérite incroyable. Une philosophie différente dans un football mondial qui a un mérite incroyable. Parfois, même à Bilbao, nous oublions le mérite de pouvoir rivaliser à ce niveau contre trois équipes qui atteignent les finales de la Ligue des champions, les gagnants…. c’est un mérite suprême. Mais nous sommes ici. Les joueurs l'ont mérité. Ils sont finalistes des deux dernières Copas. Ce club doit en profiter. Il faut retenir que c'est un club différent."
Écrire une autre page de l'histoire de l’Athletic : "Si je pensais à autre chose qu'à gagner, je ne serais pas sur la bonne voie. Je dois toujours être positif, optimiste et ambitieux. C'est ce que mes propres joueurs me font ressentir. On ne peut pas penser à autre chose qu'à gagner. Nous ne pensons qu'à ça."
Comment va Yuri : "Il va bien. C'est un très bon footballeur. Je ne peux pas vous en dire plus car vous sauriez s'il va jouer ou pas. Il est prêt et en bonne condition."