Juan Laporta poursuit sa campagne pour reprendre le poste de président du FC Barcelone qu'il avait déjà occupé de 2003 à 2010. Désormais largement favori pour obtenir le poste, il a accordé un entretien à Marca, dans lequel il n'oublie pas de s'en prendre au Real Madrid.
Pourquoi vous présentez-vous ?
Parce que je veux le Barça. J'aime les défis et c'est le plus important dans ma vie en ce moment.
Bartomeu a-t-il dilapidé votre héritage sportif ?
J'avais déjà dit en 2015 que je ne faisais pas confiance aux personnes qui allaient diriger le club ni à leur modèle de gestion. Nous avons laissé un si bon héritage qu'ils voulaient en profiter, mais ils n'ont pas fait les renouvellements adéquats.
Et pendant ce temps-là, trois Ligues des Champions pour Madrid...
Nous avons manqué d'énormes opportunités en ayant le meilleur joueur du monde. Nous aurions dû gagner plus de Champions, espérons que nous pourrons reprendre cette histoire à succès du Barça avec la Champions League. D'ailleurs, pendant mon mandat, le Real Madrid n'en a pas gagné une seule.
Que pensez-vous du fait que Koeman dise que la Liga est presque perdue ?
Je me souviens de notre première saison avec Rijkaard. La phase aller avait été stressante car nous ne gagnions pas. Valence, le Depor et le Real Madrid nous avaient battus. Mais la phase retour a été spectaculaire. Nous n'avons pas perdu pendant 18 matches et nous étions sur le point de remporter la Liga. Je veux dire par là que tout peut arriver dans le football. Le football est un état d'esprit et ce qui semble compliqué aujourd'hui peut vite changer. Et c'est ce que nous essaierons de faire si j'obtiens la présidence, car au Barça, les années de transition n'existent pas.
Êtes-vous de ceux qui pensent que le VAR va dans le sens du Real Madrid ?
Oui, c'est le cas. Si un Martien débarquait sur terre et voyait le VAR, il comprendrait rapidement qu'il est en faveur du Real Madrid.
Barcelone a-t-il cessé d'être influent ?
Le club a perdu beaucoup de poids au niveau de la fédération, la Liga, l'UEFA, la FIFA et dans tous les organismes qui régissent le football. Le Barça doit retrouver sa crédibilité. Elle doit être présente pour intervenir dans le processus de décision qui affecte le football en général. Dans mon étape précédente, par exemple, je n'ai pas manqué une seule réunion de la fédération.
Allez-vous politiser le club ?
Je ne tomberai pas dans le piège de ceux qui veulent nous diviser. Ceux qui encouragent ce genre de conflit sont ceux qui utilisent la politique pour tout. Ce n'est pas une priorité pour l'instant. Il est maintenant temps de remettre le club à flots et faire du Barça un moteur d'optimisme. Si je suis favori ? Je n'y pense pas. Je suis optimiste et j'ai un moral de vainqueur.