Brillant avec la Real Sociedad et actuellement avec la sélection norvégienne, Martin Odegaard a accordé un entretien à AS et à TV2, chaîne nationale de son pays.
Que faites-vous de votre temps libre
?
J'aime regarder des séries. J'ai mes grands-parents et mon frère
ici [en Norvège], on joue généralement aux cartes. J'aime lire ou
regarder un film aussi parfois, ou je me détends simplement dans
mon lit.
Les journaux sportifs font de vous des
unes.
Cela m'importe peu de faire la une des journaux. Je ne fais que mon
travail, j'aime le faire. Je prends plaisir à jouer au football et
cela va de pair avec le football, sport pour lequel il y a beaucoup
d'attention, surtout en Espagne. Mais cela n'est pas important pour
moi, cela m'est égal de faire la une ou non.
Vous préférez ne pas écouter les éloges
?
C'est bien de les entendre, j'y suis habitué depuis que j'ai
commencé à jouer en Norvège, à 15 ans. J'ai reçu énormément
d'attention, trop, et j'ai reçu beaucoup de critiques négatives au
Real Madrid, peut-être trop négatives même. C'était blanc ou noir,
et c'est pareil en ce moment. On a joué peu de matchs, on n'a rien
fait encore. Nous avons bien commencé la saison, mais toute cette
attention, c'est un peu de la folie. Je me concentre sur demain, le
prochain match, en essayant de m'améliorer.
On remarque une évolution physique importante par
rapport au jeune homme arrivé à Madrid.
Je travaille avec quelqu'un que j'ai connu là-bas [à Madrid] et il
me suit toujours. Nous élaborons un plan sur quoi manger, comment
m'entraîner... toutes ces choses. Et bien sûr, nous travaillons
aussi avec le club. Cette association avec mon entraîneur personnel
et le club est fantastique.
Cette ascension rapide... Cela ne vous donne pas le
vertige ?
Tout a été très rapide. Je jouais avec les U16 alors que j'avais 14
ans, ensuite avec les U16 puis l'année d'après avec l'équipe
première. Un an et demi plus tard, j'ai signé au Real Madrid. Si,
cela a été une période un peu folle. J'ai un peu de recul désormais
et je me revois jouer à 15 ans seulement... C'est fou, non ? Mais à
ce moment-là, je me sentais bien.
Solari, votre entraîneur au Castilla, dit qu'il vous a
consacré de nombreuses heures pour que vous vous
amélioriez.
Nous avions une très bonne relation. Il m'a toujours dit que je
devais prendre mes responsabilités, il m'a beaucoup aidé. Ce fut la
meilleure période pour moi au Castilla, j'ai commencé à marquer
plus de buts. Nous avions une bonne connexion.
Cette étape au Castilla a été compliquée
?
Oui. Je m'entraînais avec l'équipe première mais je jouais avec la
réserve. J'avais un peu le cul entre deux chaises et il était
difficile de définir mon rôle dans l'équipe. C'était génial de
m'entraîner avec l'équipe première, je le voulais et je crois que
cela a été très important pour mon développement. Ce n'est jamais
facile de ne pas faire partie à 100% d'une équipe. C'était
compliqué mais cela m'a beaucoup aidé, surtout mentalement.