Depuis le début des travaux, le Real Madrid rencontre d’énormes difficultés à présenter une pelouse de qualité comme auparavant. Mais pour la saison à venir, le club va procéder différemment.
"Le toit du Bernabéu ? Je préfère voir le ciel, mais c’est vrai que le stade est impressionnant. Maintenant, ils n'ont plus qu'à s'occuper de la pelouse. Florentino n'a plus qu'à se soucier d'avoir une bonne pelouse, comme Madrid en a toujours eu". Tels furent les mots de Pep Guardiola après le match entre City et le Real Madrid. Une critique qui n'a pas été bien accueillie par les dirigeants madrilènes, qui savaient qu'ils n'avaient pas un gazon parfait... mais pas au point de recevoir de telles réprimandes. Le rapport de l'UEFA, qui a validé la pelouse avant la double confrontation, accompagne leur théorie sur l'attaque infondée du coach de City.
Ce qui s'est passé cette année n'a rien à voir avec ce que le club a dû endurer la saison dernière, avec des problèmes qui ont conduit à changer la pelouse à cinq reprises. La faute en grande partie à la poussière générée par les travaux, qui a trop dégradé la qualité de la pelouse. Tout a été tenté et beaucoup d'argent a été investi, mais il n'a pas été possible d'inverser la situation.
Tout le contraire de ce qui s'est passé cette saison, où la pelouse de Bernabeu a été à un très bon niveau toute la saison. Au fil des matchs, l'état du gazon s'est dégradé, mais sans jamais atteindre des niveaux inquiétants. Cependant, la recherche de la perfection a conduit le Real Madrid à élaborer un plan méticuleux qui débutera demain, le 16 juin. Un nouveau "projet" qui vise à retrouver la qualité optimale des années précédentes, quand le jardinier Paul Burgess était en service.
L'hypogée du Santiago Bernabéu, qui sert à entretenir la pelouse dans les moindres détails, est l'un des joyaux du stade. Six plaques y sont conservées, chacun pesant entre 300 et 500 tonnes en fonction de l'irrigation. "Les conditions de culture sont totalement artificielles, nous essayons de simuler au maximum ce qui se passe à l'extérieur", explique José María Fernández, responsable des terrains du Real Madrid.
Et comme pour toute innovation, le temps est un facteur essentiel. Un projet ambitieux exige une maxime qui ne se dément jamais : l'erreur est le meilleur moyen d'apprendre. Les ouvriers se sont lancés à l'aveuglette, car la nouvelle conception était si nouvelle qu'elle n'avait jamais été mise en pratique auparavant. Il fallait tester et tester encore et encore pour trouver la clé définitive.
Le club commencera donc le nouveau plan ce dimanche 16 juin : l'herbe sera d'abord élevée, puis elle sera conditionnée pour niveler le sol avec le sable qui vient avec la matière organique. L'idée est de planter l'herbe sur les mêmes planches, en vérifiant que les graines germent de la manière la plus optimale. Une fois dans l'hypogée, la mission sera de reproduire les conditions d'environnement et de lumière parfaites, ce qui permettra de contrôler au maximum l'humidité, l'arrosage et la température de la pelouse. Une nouvelle façon de procéder qui vise à retrouver l'excellence de la pelouse du Bernabéu.