Florentino Perez s'est présenté hier dans les locaux du quotidien Marca. Le président du Real Madrid est revenu sur la saison terminée en apothéose avec la Undécima.
Comment se sent-on après avoir remporté la Ligue des Champions ?
"Lorsque vous gagnez la Undécima vous ressentez une grande satisfaction, tout d'abord pour les supporters, qui sont en mesure de répondre à tous les rendez-vous du club, où qu'ils soient dans le monde. Dans des situations comme celle-ci, vous vous rendez compte de la grandeur du Real Madrid. Ce n'est pas 'normal' de gagner onze Coupes d'Europe, mais il est vrai que c'est une compétition dans laquelle le Real Madrid est à l'aise, c'est dans son ADN. Sans manquer de respect à personne, c'est comme ça."
Comment expliquez-vous que le Real ait remporté les 5 dernières finales qu'il a disputé en C1 ?
"Parmi les vertus du Real Madrid il n'y a pas la complaisance, et maintenant nous pensons à la Duodécima. C'est comme ça. Les objectifs du Real Madrid sont toujours très exigeants. Nous avons de bons fans, passionnés, mais aussi très exigeants. Cela fait partie de l'histoire du club. Les joueurs ressentent cette exigence et sont motivés par ça."
Le Real Madrid est bon en Champion's, mais que faut-il faire pour gagner la Liga ?
"Le Real Madrid a fait une bonne Liga cette saison, et celle d'avant aussi, et encore celle d'avant. Depuis mon retour en 2009, les points que nous avons marqué auraient dû suffire pour gagner toutes les Ligas. Il n'est pas normal de perdre avec 91, 94, 92 points... Personne n'a jamais eu autant de points. Cela mérite une analyse particulière."
Quelle analyse ?
"Que ce n'est pas normal. Ce n'est normal de ne pas gagner une Liga avec plus de 90 points, ici où partout dans le monde. Pour la gagner au cours des dernières années, nous avons dû faire 100 points et marquer 120 buts. Ce n'est pas normal ! Dans n'importe quel autre championnat du monde cela n'arrive pas. Je ne dis rien de plus. L'Atletico a remporté une Liga avec 90 points et moi j'aurais aimé la gagner avec 90, 92 ou 94 points, mais pas 100. Pour nous, c'est très difficile de gagner la Liga."
Quelle était la première chose que vous vous êtes dit avec Zidane après la finale ?
"Zidane symbolise les valeurs du Real Madrid telles que le respect, l'humilité et le talent. C'est un homme très sérieux dans son travail. Lorsque j'ai parlé avec lui en janvier il m'a dit qu'il était prêt à travailler, qui connaissait très bien le Real Madrid et le vestiaire. Il m'a dit : 'Tranquille, président, nous allons gagner quelque chose, c'est certain'. L'autre jour, quand nous nous nous sommes serrés dans les bras nous nous sommes dit : 'Nous l'avons fait'. Il m'avait dit la même chose en 2002. Il a une obsession pour la Champion's. Zidane a changé l'histoire récente du Real Madrid. Depuis 2001, il a créé une certaine compréhension du football qui nous a aidé à gagner toutes ces Coupes d'Europe."
La saison de James n'a pas été bonne…
"Il est arrivé tard et a commencé avec du retard. D'autres jouaient bien. C'est l'un des grands joueurs que nous possédons."
Si arrive une belle offre pour James, elle sera considérée ?
"Nous avons pas reçu d'offres pour qui que ce soit, nous n'avons pas parlé d'avenir non plus."
Vous aviez scellé la possibilité de signer De Gea avant le bon rendement de Navas ?
"Je ne suis pas celui qui doit décider. Je dis juste qu'il est très difficile de gérer deux grands joueurs à ce poste."
Certains joueurs de l'équipe sont-ils intransférables ?
"Certainement, certains sont intransférables, mais en plus, vu les clauses si hautes qu'ils ont, tous sont intransférables (rires)."