Nouveau champion du Monde avec les Bleus, Raphaël Varane a accordé un entretien paru dans L'Équipe, ce mercredi. Le Français a notamment évoqué son style et sa personnalité. Extraits.
Son style et sa personnalité
Parfois on me demande de jouer comme Sergio Ramos, de jouer
comme un autre, d'être plus agressif, d'être plus ceci, plus cela.
Alors que j'ai mon style de jeu, ça ne m'a pas trop mal réussi
jusqu'à présent (sourires). On a trop voulu me changer.
Et ça m'énerve. Est-ce qu'on demande à Ramos d'être quelqu'un d'autre ? On le prend comme il est, Ramos. Et moi, aujourd'hui, on me prend comme je suis. Depuis que j'ai sept ans, on dit il est gentil, il est gentil, c'est revenu trop de fois. Mais il y a du caractère derrière. Oui je suis gentil, mais il n'y a pas que ça. On ne peut pas faire la carrière que je fais, rester au Real Madrid sept ans, sans caractère. Ça n'existe pas, ce n'est pas possible (...). Quand il faut parler, je suis là, quand il y a des moments durs, je suis là. Quand à la mi-temps de la finale, il y a beaucoup de pression, avec un groupe jeune, et on a senti de la fébrilité, c'est moi qui dis "les gars, restons positifs, on gagne 2-1, tout va bien. Même si on a pris le bouillon par moments, c'est fini, les 45 minutes sont passées". Quand je vois un en face de moi, là, le caractère il se montre.
Le Ballon d'Or, pas un objectif
Je vis le foot comme un sport collectif. C'est pour ça que j'ai
joué au foot quand j'étais petit, c'est ça que j'aime, c'est
l'effort ensemble. Je ne cherche pas plus que ça la lumière. Le
Ballon d'Or, ça met vraiment quelqu'un en avant. Si je l'ai, je ne
vais pas le jeter (rires). Mais quand je regarde ma carrière, je ne
me dis pas qu'il faut que je le gagne sinon elle sera ratée. S'il
arrive, c'est extraordinaire, magique.
Qui le mérite ?
Ça dépend des critères. Si c'est au niveau du palmarès, je me
place très bien. Après, est-ce que c'est ça ? C'est très difficile
pour un défenseur. J'ai vécu des trucs de fou cette année, je ne
suis plus à un truc de fou près (rires).
L'interview complète est à retrouver dans le journal du 18 juillet