Actuellement prêté par le Real Madrid au Rayo Vallecano, l'attaquant Raúl de Tomás a accordé une interview au quotidien AS.
Le Rayo est dans un bon moment.
"Avant on faisait de bons matchs, mais les résultats ne suivaient pas. Maintenant la chance a tourné. Nous n'étions pas dans une bonne situation et il était normal que les gens doutent, mais nous n'allions pas jeter l'éponge en janvier. Nous avons changé la dynamique et les gens ont repris espoir."
Comment avez-vous vécu ces doutes de l'intérieur ?
"Les fans nous ont soutenus même quand nous étions dans le dur. Je suis allé dans d'autres clubs et, avec une passade semblable à celle que nous avons vécue, les supporters nous l'auraient fait payer d'avantage. Nous remercions nos fans qui n'ont pas quitté le navire."
Vous battez des records au Rayo, quel est votre objectif ?
"Je suis heureux, et je suis là où je voulais être. Je veux mettre au moins quinze buts et que Rayo se maintienne à une place élevée. Au début de la saison, j’ai dit que nous allions figurer dans le top 10 et je n’exclue pas cela. Pourquoi pas ? Parce que nous sommes des promus, nous ne devons pas nous dire que nous sommes obligés de redescendre. Qui aurait parié que Leicester allait gagner la Premier League ?"
C'est ambitieux...
"Si vous vous contentez du minimum, vous ne progresserez pas, mais pas seulement dans le football, dans la vie aussi."
Qui étaient vos idoles ?
"Zidane, même s'il n'évoluait pas au même poste que moi, j'aimais comment il jouait et sa classe. Aussi, j'ai beaucoup observé Cristiano, il n'y a pas plus complet que lui."
Vous avez toujours eu une relation privilégiée avec Zidane.
"On parlait beaucoup, presque toutes les semaines, de la vie, du football… Je voulais montrer à mon idole qui j'étais. Je me suis mis trop de pression et les choses ne sont pas passées comme je l'aurais souhaité. Je suis heureux de tout ce qui lui est arrivé ces dernières années. Il entraînera à nouveau et il le fera bien, c'est certain."
"En restant au Real, je n'aurais pas eu les opportunités que je souhaitais"
Lopetegui comptait sur vous cet été, pourquoi avoir pris la décision de retourner au Rayo ?
"Des sensations... J'ai fait la pré-saison avec Madrid, je me suis senti bien et je me suis imaginé rester à un moment. Mais au fil des jours, j'ai remarqué des choses. Peut-être qu'un entraîneur veut que vous soyez là, mais pour jouer un rôle qui importe pour lui. Il y a des joueurs qui auraient accepté le rôle qui m'a été proposé, mais moi je ne voulais pas. J'ai grandi en jouant, et là-bas, je n'aurais pas eu les opportunités que je souhaitais."
Pourtant ce Real là a des problèmes en attaque, vous seriez titulaire à l'heure actuelle...
"Ce sont des circonstances. Aujourd'hui je marque plus de buts, mais dans une semaine, qui sait.. Le Real se crée six ou sept occasions nettes par match et manque de réussite, mais ces joueurs vont finir par marquer des buts. C'est normal."
Ce fut contrariant de ne pas pouvoir affronter Madrid à cause de la 'clause de la peur' ?
"J'aurais aimé jouer oui, mais c'est une décision qui ne m'appartient pas, c'est le club auquel j'appartiens et c'est compréhensible. Même si j'aurais aimé jouer, je l'ai accepté et j'ai vécu le match depuis chez moi."
Vous rêvez toujours de triompher au Real Madrid ?
"Bien sûr. Mais pour le moment j'ai la tête au Rayo et je ne veux pas penser plus loin. Mon rêve depuis que je suis petit est de jouer à Madrid et de faire partie de cette équipe. À l'avenir, qui sait ?
"Le VAR n'aide personne, ce n'est pas bon pour le football"
Vous avez mis 8 buts, ça aurait même pu en faire 10 si le VAR ne vous en avait pas annulé deux.
"Il m'en a annulé, mais il m'en a aussi donné. Maintenant, lorsque vous célébrez un but, vous avez cette crainte.. Mon opinion est que le VAR n’aide personne, y compris les arbitres qui se trompent encore plus qu'avant. Ils ne sont plus aussi attentifs qu'auparavant car ils savent qu'ils peuvent recourir à ce soutien. Ce n'est pas bon pour le football."
Le nom de Raul de Tomas est à la mode en ce moment.
"Je le vis avec maturité. J'ai eu des moments difficiles et j'ai déjà connu les deux côtés de la situation. L'autre jour on m'a apporté le journal sur lequel j'étais en couverture et j'étais content, mais je dois continuer à travailler. Je ne changerai pas ma façon d'être."
Quelle rôle votre famille a-t-elle joué dans votre retour au Rayo ?
"Tout le monde voulait que je revienne. Il y avait des choses intéressantes en dehors du Rayo, mais venir ici était la meilleure option pour moi."