Éliminé en Coupe du Roi et en Ligue des Champions, largué en LaLiga, le Real Madrid, malgré les 12 matchs de championnat restants, ne pense plus qu'à la saison prochaine.
Le chantier s'annonce grand et le mercato très agité du côté de la capitale espagnole, où l'heure est à la reconstruction d'un nouvel empire. Après les échecs Lopetegui et Solari, qui n'est même pas assuré de terminer la saison, les dirigeants madrilènes devraient opter pour un technicien de renom afin de poser les fondations d'un nouveau cycle.
D'après les premières rumeurs et les possibilités du marché, trois grands prétendants semblent tenir la corde. Chacun à ses avantages et inconvénients. Petite présentation et sondage en fin d'article.
Pochettino, le profil idéal ?
Entraîneur de Tottenham depuis 2014, l'Argentin a remis les Spurs sur le devant de la scène en Premier League et a fait des Anglais l'un des outsiders redoutés en Ligue des Champions. La saison passée, ils avaient d'ailleurs battu le Real à Wembley puis accrochés les Champions d'Europe à Bernabeu. Cette saison, ils sont qualifiés pour les quarts et troisième du championnat anglais. Il y a une continuité.
Le méthode Pochettino fonctionne et colle avec ce qui réussit à Madrid ces dernières années. Il a le sens tactique, pratique un beau football porté vers l'avant et est décrit comme très proche de ses joueurs. Le seul bémol avec lui, c'est qu'il n'a jamais entraîné un top club avec un vestiaire rempli de stars.
Zidane, la solution qui a fait ses preuves
Le passage du Français et ses méthodes de travail ne sont plus à présenter. Le grand avantage de Zidane réside dans le fait qu'il connaît la maison et qu'il a du poids face à Florentino Perez. De fait, la position de force dans laquelle le Français reviendrait lui assurerait une totale liberté sur le marché des transferts. Plus que n'importe quel autre entraîneur, c'est une certitude.
Côté bémol, est-il l'homme de cette situation là ? Le challenge est tout autre que lors de son premier passage. Il va d'abord falloir faire des choix forts en remaniant l'effectif et insuffler ensuite de nouveaux principes de jeu, là où le Real de Zidane reposait beaucoup sur les individualités.
Mourinho, le coup de poker
Tout s'est terriblement mal terminé lors de son premier passage, et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il accumule les échecs depuis son départ de Madrid. Ses méthodes de travail, de management et ses principes de jeu sont mis à mal ces dernières années. Néanmoins, ses années Real sont à nuancer et son travail a été fondateur pour l'ère glorieuse qu'ont connu ensuite les Merengues.
Autre gros point noir, José Mourinho est en froid avec certains joueurs du vestiaire (dont le capitaine) avant même son arrivée ! Une difficulté supplémentaire pour le Portugais, qui risquerait fort d'être rapidement lâché par des joueurs qui préfèrent la souplesse d'Ancelotti ou Zidane.