Vinicius Junior a abordé le sujet du racisme en Espagne et ses déclarations vont certainement faire beaucoup de bruit ces prochaines heures.
Le joueur du Real Madrid, victime à plusieurs reprises d'insultes racistes depuis son arrivée en Espagne, prend très au sérieux le sujet et ne compte pas rester les bras croisés face à ce fléau de la société. Il l'a évoqué dans un entretien accordé à CNN.
"Si avant 2030, la situation du racisme n'évolue pas en Espagne, il faudra changer le lieu de la Coupe du Monde", a lancé le Brésilien. Des déclarations qui vont assurément faire réagir dans le pays au cours des prochaines heures mais le joueur du Real Madrid est bien placé pour parler du sujet.
"J'espère que l'Espagne pourra évoluer et comprendre à quel point c'est grave d'insulter quelqu'un pour sa couleur de peau. Jusqu'en 2030, nous avons de la marge pour que l'évolution soit importante. J'espère que ça évoluera parce que si ça n'est pas le cas, je pense qu'il faudra changer le lieu du Mondial. Parce que si un joueur ne se sent pas à l'aise pour jouer dans un pays où il peut souffrir de racisme, c'est un peu compliqué", a-t-il complété.
💥 @jpedrerol : "Vinicius propose de changer le pays organisateur du Mondial 2030 si rien ne change d'ici-là sur le racisme en Espagne... Mieux vaut que je ne dise rien." pic.twitter.com/S9bcZawfTa
— LigActu 🇪🇸 (@LigActu) September 3, 2024
Pour cela, Vinicius est disposé à agir à son échelle. "Je veux faire tout mon possible pour que les choses changent car il y a beaucoup de gens en Espagne, c'est une majorité, qui ne sont pas racistes. C'est une petite minorité qui vient ternir l'image d'un pays où il fait très bon vivre. J'adore jouer au Real Madrid. J'aime l'Espagne, j'ai les meilleures conditions pour vivre ici avec ma famille. Les incidents racistes et le racisme peuvent et doivent diminuer", a-t-il poursuivi.
Le joueur madrilène a également prévenu, il ne subira plus jamais des insultes comme à Valence sans bouger. "On en parle souvent au club. Pas seulement moi mais tous les joueurs, nous quitterons le terrain si jamais cela venait à se reproduire afin que tous les gens qui nous ont insultés paient une sanction beaucoup plus lourde", a-t-il déclaré en faisant évidemment référence aux évènements de Mestalla.
"Je ne me bats pas contre les supporters en Espagne. Je me bats contre le racisme dans le monde. J'ai discuté avec beaucoup de gens qui souhaitent m'aider... Il y aura des gens qui parlent en bien de moi, d'autres en mal. J'ai parlé avec l'UEFA, la FIFA, la Liga et les choses sont en train de s'améliorer mais c'est aussi compliqué car le racisme n'est pas un délit. La défense contre le racisme n'a pas la force suffisante pour se battre", a-t-il conclu.