Le président de la Liga, Javier Tebas, a fait une nouvelle sortie médiatique qui va assurément faire parler ces prochains jours.
C'est un habitué des déclarations polémiques, souvent offensives à l'encontre de Florentino Perez ou du Qatar comme dirigeant du Paris Saint-Germain, mais il s'agissait d'un tout autre sujet ce mercredi à Miami. Il évoquait en effet la lutte contre le piratage que l'on appelle plus communément le streaming pour éviter de payer les chaînes qui retransmettent les matchs de football.
"Nous sommes ceux qui devons mener ce combat car si les gens voient notre produit gratuitement, illégalement, celui-ci va perdre en valeur. Depuis plus de 11 ans, nous menons un projet très clair pour lutter contre la piraterie. Sur le plan technologique et juridique. Nous sommes ceux qui en savent le plus sur le sujet", a-t-il expliqué.
"La lutte technologie contre la piraterie est solutionnée, nous l'avons. Ce qui est compliqué, c'est qu'il faut aller territoire par territoire. Dans chaque pays, la stratégie doit être différente en raison de comment la propriété intellectuelle est définie là-bas. Mais d'un point de vue technologique, on sait tout. On sait qu'il y a aujourd'hui 46 000 IP qui diffusent illégalement. On sait aussi sur quelles serveurs elles sont hébergées."
La déclaration complètement lunaire de Javier Tebas sur les matchs diffusés gratuitement illégalement :
« Sur Google, si vous tapez "Je veux acheter de la cocaïne" ou "Sexe avec des enfants", rien n'apparaît, mais si vous tapez "Football gratuit", c'est le cas. L’un est… pic.twitter.com/ryq0VqMGkG
— Instant Foot ⚽️ (@lnstantFoot) April 5, 2024
Puis le président de la Liga a tenté une comparaison assez délirante avec d'autres choses qui sont illégales et qui sont combattues différemment à son sens, et a tort. "Si vous allez sur Google et que vous tapez "je veux acheter de la coca*ne" ou "s*xe avec des enfants" rien n'apparaît. Mais si vous tapez "football gratuit", des choses apparaissent. Certains sont des délits plus graves que d'autres mais en l'occurence, on ne fait pas la même chose avec la piraterie alors que c'est du vol", a-t-il déploré lors de sa présentation.
Bataille contre Magic TV, Discord, Telegram...
Lors de son discours, le boss de la Liga a pointé du doigt plusieurs réseaux et notamment Magic TV qui opère en Amérique du Sud. "Ils font leur pub sur les arrêts de bus et retransmettent pour 10 dollars énormément de contenus, même Netflix. Je n'avais jamais vu un truc pareil. À voir si on réussit à mettre ces mecs en prison."
"Sur Telegram et Discord, il existe des groupes de 50 ou 60 000 personnes de toutes les langues qui permettent de voir du contenu illégal. En Espagne, ils allaient interdire Telegram pour piraterie mais le juge qui était prêt à le faire a finalement fait marche arrière. On s'attaquera également à Meta car ça s'est également produit dans des communautés WhatsApp, qui ne collaborent pas non plus avec nous pour nous aider à agir contre ce fléau", a ajouté le président de LaLiga.