Pep Guardiola s'est exprimé face à la presse après le nul (3-3) décroché par son équipe face au Real Madrid ce mardi.
En flash interview
Sensations : "C'était bien, je pense que les gens ont dû s'amuser avec six buts ! Nous voulions tous les deux attaquer, de manière différente, mais attaquer. On passe la journée à se demander comment contrôler les transitions madrilènes, mais c'est impossible, on finit par seulement les minimiser. Nous avons très peu encaissé en première mi-temps, mais nous avons eu beaucoup de pertes de balle et le match a fini par devenir fou. Le plus beau, c'est qu'à 2-1, nous avons réagi. Sur ce terrain, les matchs ne sont jamais finis et nous avons fait preuve de personnalité. En plus de la qualité."
Qu'a-t-il dit à la mi-temps : "Qu'il restait 45 et 90 minutes. Que si on attaquait dans le désordre, il n'y a rien à faire. Et qu'il fallait être beaucoup plus calme, parce qu'on bougeait beaucoup en première mi-temps. Et qu'il fallait être plus précis dans nos passes. Ouvrir, fermer, ouvrir, fermer, fermer... et attendre que les joueurs d'en haut le fassent."
Il est impossible d'arrêter Vinicius et Rodrygo... "Ce n'est jamais impossible, mais c'est très difficile, alors on essaie de minimiser. Ils ont la capacité de dribbler, de tirer... et puis il y a Kroos, qui fait bouger l'équipe comme lui seul peut le faire. C’est un match nul. Nous sommes prêts pour le match retour."
Ce qui est arrivé à De Bruyne : "Avant le match, il allait bien, mais dans le vestiaire, il a dit que non, qu'il vomissait, qu'il était malade. J'espère qu'il sera de retour mercredi, parce que c'est un élément clé, il voit des choses que les autres ne sont pas capables de voir."
Que pensez-vous de ce résultat pour le match retour : "Celui qui gagnera ira en demi-finale. Nous n'avons pas besoin de faire beaucoup d’analyses."
Vous aviez dit qu'il était pratiquement impossible de battre Madrid deux fois de suite : "Mais nous avons aussi beaucoup de vie, nous revenons aussi quand nous avons l'air battus. Nous sommes arrivés avec beaucoup de fatigue, des pertes importantes pour contrôler leur jeu... mais nous sommes toujours stables, compétitifs. J'ai des joueurs formidables. Ils font des choses tous les trois jours depuis 6-7 ans comme personne d’autre."
Qu'avez-vous pensé du toit du stade ? "Personnellement, j’aime bien voir le ciel, pour être honnête. Mais c'est vrai que c'est impressionnant. Maintenant, ils n'ont plus qu'à s'occuper de la pelouse, ils n'ont plus qu'à l'améliorer. Florentino n'a plus qu'à se préoccuper d'avoir un bon terrain, comme le Real Madrid l'a toujours eu."
En conf de presse
Comment expliquez-vous le match : "C'était un match divertissant, qui fait honneur à la compétition. Les deux équipes ont attaqué. Les trois buts ont été incroyables. Nous avons pris l'avantage mais ils ont égalisé, c'est le football. J'aime la façon dont nous avons joué en deuxième mi-temps. Les transitions qu'ils font sont très compliquées et nous avons bien contrôlé le match. C'est le Real Madrid et le Bernabéu est spécial. Nous avons pris le résultat et dans une semaine, le stade sera plein. Nous devons marquer un but, faire notre travail et aller en demi-finale."
Une occasion manquée ? "Non, c'est le Bernabéu, mon cher ami. Vous êtes anglais et vous ne savez pas ce que c'est que de jouer ici. Ils ont la qualité, et pas seulement les jambes, pour faire ces transitions de manière très efficace. Marquer trois buts au Bernabéu, c'est très bien."
Ce qui est le plus impressionnant dans la réaction : "Je pense que c'est un processus. Ce résultat, ce match... C'est la troisième fois que nous nous affrontons, nous n'étions pas stables émotionnellement et dans ces matchs, c'est fondamental. Si vous prétendez venir au Bernabeu avec l'idée que ce match va durer 90 minutes et que c'est tout, vous vous trompez. C’est impossible de contrôler le match contre le Real Madrid en permanence. Nous avons besoin de temps pour apprendre, cela fait 10 ou 12 ans que nous jouons cette compétition."
Phil Foden : "Nous ne l'avons pas trouvé en première mi-temps. Ce n'était pas sa meilleure performance, mais il a cette étincelle pour marquer des buts, pour créer quelque chose. Je pense qu'il était un peu grognon quand je l'ai remplacé, donc ça veut dire qu'il va bien."
Que retenez-vous pour le match retour : "J'ai été un peu surpris que Rodrygo joue à l'extérieur et Vinicius à l'intérieur. Ils sont tous les deux très rapides. Je pensais qu'ils joueraient comme ils l'ont toujours fait. Ils ont eu leurs moments, nous avons eu les nôtres et c'est le résultat."
Comment jugez-vous ce match incontrôlé et pensez-vous que le résultat est juste ? Le sentiment que j'ai quand je joue contre Madrid, c'est que peu importe la qualité du jeu, il y aura toujours des débordements. Nous devons essayer d'être un peu plus efficaces dans le dernier tiers. Je pensais mentalement que ça allait arriver, mais il y a des joueurs qui ont perdu plus de ballons que d'habitude. Le bon côté, c'est qu'à 2-1, nous avons maîtrisé le match en seconde période. Le but de Valverde était exceptionnel, un grand but. Que faire ? Applaudir et l’accepter. Je préfère jouer le match retour à la maison plutôt qu'au Bernabéu pour des raisons évidentes, des expériences passées. Mais de là à être favori... Je ne sais pas. Le favori sera celui qui imposera sa façon de faire, mais notre public nous donnera un coup de main, c'est certain. Ce sera aussi un bon match."
Vous êtes passés devant deux fois, est-ce que vous repartez déçus ? "Non, nous l'avons bien pris. C'est un bon résultat. J'ai trop d'estime pour le Real Madrid pour penser que nous allions venir ici et jouer la fleur au fusil. On va essayer de régler ça à domicile."
La pelouse : "Je n'ai pas regardé, mais c'est ce que mes joueurs m'ont dit. Mais il ne faut pas le prendre mal, le stade a été spectaculaire. Le Real Madrid, quand j'y jouais, avait une pelouse incroyable, une moquette, mais aujourd'hui ce n'était pas le cas. Je suppose qu'ils vont corriger ça."
Un match fou : "Quelle influence ai-je sur le but de Foden, sur le but de Gvardiol, sur le but de Carlo, sur le but de Valverde ? Oui, bien sûr, mais contre le Real Madrid, ce sont des choses qui arrivent, il faut les accepter. Sur ce point, nous nous sommes améliorés par rapport aux autres années que nous avons passées ici. Il faut un processus, comme la remontada il y a deux ans, pour s'en rendre compte. C'est une question de temps."