L’entraîneur du Real Madrid a pris note d’un match qui a mis en lumière plusieurs situations de jeu inquiétantes du côté des Merengues.
Un visage sérieux et tendu dans la salle de conférence de presse à Son Moix, qui en dit long sur les enseignements à tirer de ce match nul 1-1 face au RCD Majorque. "Nous ne sommes pas contents. Cela aurait pu être bien mieux. Je ne cherche pas d'excuses". L'Italien n’a pas cherché à se réfugier derrière une excuse quelle qu’elle soit. Le Real Madrid a reçu un premier avertissement face à Majorque dans une Liga où tous les points seront difficiles à aller chercher, en particulier à l’extérieur face à ce type d’équipe portée par tout un peuple. Les autres équipes de ce championnat risque de s’inspirer de la performance de Majorque quand elles auront à affronter le Real Madrid. Arrasate a trouvé une recette qui lui a permis de tenir en échec le champion en titre.
Des latéraux sans aide
Les deux latéraux, Mendy, à gauche et Carvajal, à droite, se sont sentis bien seuls dans leurs couloirs respectifs. Ils n’ont reçu pratiquement aucune aide ni de la part des ailiers, ni de la part des milieux qui devaient occuper les espaces libres dans le dos des latéraux. Nous n’avons vu que très peu de dédoublements et donc peu de centres. A contrario, les Majorquins ont tenté beaucoup de centres depuis les deux ailes de leur attaque pour chercher la tête de Muriqi.
Un manque de pressing
"La pression après la perte de balle”. L’entraîneur a tenu à souligner cet élément qui a été un problème majeur durant ce match. Les Madrilènes, surtout en seconde période, n’ont pas été suffisamment agressifs après avoir perdu le ballon. Les Majorquins ont eu tout le loisir de construire leur jeu sans pression sur le porteur de balle et ainsi de trouver facilement le lien entre la défense, le milieu et l’attaque. Le repli défensif n’a pas été suffisant, en témoigne les paroles de Bellingham à la mi-temps destinées au trio offensif : “Vous trois, terminez les actions, parce que courir derrière... c'est très dur”.
Excès d'individualisme
Le Real Madrid possède une flopée de talents individuels, capables de changer le cours d’un match en une fraction de seconde. Mais il y a aussi le risque de tomber dans un individualisme qui pousse ces joueurs à croire qu’ils peuvent tout résoudre par eux-mêmes. La deuxième mi-temps de Vinicius illustre bien cela. Le Brésilien est devenu une caricature de lui-même avec des actions individuelles forcées qui ont entraîné des mauvais choix de jeu. Il est tombé dans le piège tendu par la défense de Majorque et a mal géré émotionnellement la chaude ambiance de Son Moix.
L'implication défensive
"Quand nous sommes tous concentrés sur la défense, c'est plus facile car notre qualité de jeu est très élevée”, a expliqué l'entraîneur madrilène à plusieurs reprises. Don Carlo sait que, dans le football d'aujourd'hui, il ne sert à rien d'accumuler des talents si l'équipe n'est pas capable d'évoluer dans des niveaux élevés d'engagement défensif. La saison dernière, en proie à de nombreux blessés, le Real s'est distingué par son travail collectif, par la capacité de chacun à apporter son aide, en défense comme en attaque. La réussite de cette saison passera là aussi par ce chemin collectif.