Suite au départ de Toni Kroos, le milieu défensif français est appelé à prendre encore plus d’importance dans l’entrejeu madrilène cette saison.
C’est une saison pleine de changements et d’ajustements à trouver pour le Real Madrid avec l’arrivée de Kylian Mbappé et le départ en retraite de Toni Kroos après 10 ans de bons et loyaux services rendus aux Merengues. Avec, de surcroît, la blessure de Camavinga pour 2 mois, Tchouaméni a une responsabilité d’autant plus importante dans le milieu de terrain du Real Madrid dont il est le point d’ancrage. Il doit ainsi faire face à un grand défi : assurer le rôle d’organisateur du jeu madrilène en tant que premier relanceur, un rôle qu’assurait à merveille Toni Kroos.
L’ombre de Kroos dans le rétroviseur
Tchouaméni, milieu plus défensif que créatif, est soumis à d'importantes responsabilités en cette entame de saison. Contre Valladolid, le Français a été le Madrilène qui a le plus participé au jeu avec 102 interventions, selon les données d’OPTA. À titre de comparaison, il avait réalisé 62 interventions contre l’Atalanta Bergame et 64 contre Majorque. Toujours contre Valladolid, son taux de passes réussies a atteint les 95,6% (86 passes réussies sur 90 tentées), ce qui frôle le meilleur niveau du sniper allemand Toni Kroos. Le bloc bas du Real Valladolid a rendu le jeu plus facile dans la moitié de terrain adverse avec 71 transmissions dans la moitié de terrain opposée, dont 39 dans le dernier tiers du terrain de Valladolid.
Mais il manque encore à Tchouaméni de nombreux tours que Toni Kroos avait dans son sac. En première mi-temps contre Valladolid, le Real a eu le plus grand mal à changer d’aile rapidement, un domaine dans lequel Kroos excellait avec 8 passes longues réalisées en moyenne par match alors que Tchouaméni en a réussi moitié moins sur les deux premiers matchs (4 contre Majorque et 5 contre Valladolid).
En tout cas, il y a plusieurs signes d’espoir chez Tchouaméni, qui monte en puissance match après match. En effet, il a réussi 86 passes face à Valladolid contre seulement 46 en Supercoupe d’Europe. Autre fait révélateur, il a réalisé 16 passes de progression contre Valladolid tandis que sa moyenne la saison dernière dans ce domaine s’élevaient à 4,6 passes de cet ordre par match. Encore une fois un secteur où Toni Kroos reste la référence avec une moyenne de 10,49 passes progressives par match la saison passée.
Tchouaméni pourra compter, à ses côtés, sur Valverde, héritier du numéro 8 de Toni Kroos même si son profil est bien différent de celui de l’Allemand. Un duo, dans un milieu de terrain qui, comme l'Uruguayen l'a reconnu après le match contre Valladolid, a besoin de temps pour se développer : "Ancelotti nous demande de jouer au ballon et de donner de l'équilibre à l'équipe. Parfois, c'est difficile pour nous, car nous n'avons pas l'habitude de jouer ensemble. Mais nous continuerons à nous améliorer. Nous avons une grande marge de progression".