L’ancien joueur du Real Madrid s’est entretenu avec le tennisman Zverev. Il évoque sa nouvelle vie et bien d’autres sujets.
Toni Kroos s'est retiré de la scène sportive depuis quelques mois. L'ancien joueur du Real Madrid a décidé de faire ses adieux au football. Un adieu qui fait encore mal à ses fans. Pas pour lui, qui profite déjà des joies de la retraite. Dans une interview accordée au tennisman allemand Alexander Zverev, il a évoqué la dureté des sports d'équipe et son quotidien à Madrid, où il vit toujours avec sa famille.
"Si j'avais été tennisman, je n'aurais pas encore pris ma retraite"
"J’ai joué au badminton avant le football. Ma mère était championne en RDA. J'ai donc rapidement trouvé mon bonheur dans le tennis. On dit que j'étais un mauvais gaucher. Si j'avais été joueur de tennis, je n'aurais pas encore pris ma retraite. Certaines choses ne sont pas faisables dans les sports d'équipe. Dans les sports individuels, c’est vous qui décidez d'emmener votre femme et vos enfants aux tournois. Vous décidez qui fait partie de votre équipe, qui s'assoit dans la tribune et qui dort dans votre lit la nuit précédant le match. Ça n'arrive pas dans les sports d’équipe", a déclaré Kroos.
"J'ai pris des vacances en août pour la première fois de ma vie"
Sur la décision de se retirer du football professionnel, il ajoute : "J’ai toujours voulu terminer au plus haut niveau. J'ai joué avec beaucoup de joueurs de haut niveau, mais peu ont réussi à le faire. Les voyages incessants et l'éloignement de la famille m'ont fatigué au fil des ans. Dans cinq ans, je dirai peut-être que c'était trop tôt, mais aujourd'hui, je me sens bien".
"En août, je suis parti en vacances pour la première fois de ma vie. Et maintenant, quand j'emmène les enfants à l'école, je rentre à la maison après et non pas à l’entraînement".
"Quand je passe à Valdebebas, il y a le risque que Carlo me demande de rester"
Kroos a admis qu'il passait souvent à Valdebebas pour voir ses anciens coéquipiers : "Je ne sais pas s'ils pensent que c'est bien que je vienne de temps en temps. En ce moment, il y a aussi le risque que Carlo me dise : "Reste ici" (rires). Pour l'instant, je n'ai pas envie d'entraîner des adultes. Je suis en train d'ouvrir un centre de formation à Madrid".
L’Allemand a alors analysé la clé du succès du Real : "Ils ont toujours fait les choses de manière très intelligente. Nous avons toujours dû remplacer beaucoup de joueurs de qualité, mais ensuite un nouveau jeune joueur était prêt. Les pièces s'emboîtaient les unes dans les autres. Il n'y a pas que les jambes qui comptent, il y a aussi ce qu'il y a dans la tête".
"Cristiano était là quand j’arrivais à l'entraînement et il était encore là quand je partais. Nous voulons tous gagner des titres et marquer des buts, mais pour lui, c'était une dépendance positive de marquer des buts. J'ose dire que c'est aussi ce qu'il cherche en Arabie saoudite", explique-t-il.
"Les récompenses individuelles sont inutiles"
Enfin, lorsqu’on lui demande ce qu'il n'aime pas dans le football, il n’hésite pas une seconde : "Les récompenses individuelles dans le football me semblent totalement inutiles. Sans l'équipe, l'individu n'est rien".