Le Real Madrid s'est qualifié dans la douleur face à l'Atlético pour les quarts de finale de la Ligue des champions après une séance de tirs au but (2-2, 2-4 t.a.b).
Un Riyadh Air Metropolitano chaud bouillant pour un derby électrique entre les deux voisins de Madrid. Début de match canon de la part des Colchoneros. Suite à une mauvaise relance de Raúl Asencio, Rodrigo De Paul est trouvé sur le côté droit, réalise un centre en retrait, dévié subtilement par une talonnade de Giovanni Simeone, pour Conor Gallagher, qui vient parfaitement catapulter le ballon dans les cages d'un Thibaut Courtois impuissant (1ère minute). Déjà 1-0 pour l'Atlético qui égalise au score cumulé (2-2).
En revanche, le gardien belge sauve son équipe avec un bel arrêt de sa main opposée sur un tir puissant de Julián Alvarez (25ème minute). L'attaquant argentin bute à nouveau sur le portier du Real avec une frappe dans un angle fermé au premier poteau (39ème minute). Le Real a laissé passé l'orage. Dès l'entame de la seconde période, Julián Alvarez décoche un tir soudain bien renvoyé par Thibaut Courtois (47ème minute). Le Real est sans réaction pour le moment. Carlo Ancelotti réagit et réorganise son milieu de terrain avec Eduardo Camavinga, Federico Valverde et Jude Bellingham. Un changement qui fait tout de suite la différence dans le jeu.
Après une bonne sortie de balle initiée par Camavinga, c'est Bellingham qui lance Kylian Mbappé dans la profondeur. Le Français prend le dessus sur la défense de l'Atlético, grâce à un crochet extérieur puis intérieur, avant de se faire retenir le maillot en pleine surface par un Clément Lenglet en retard. Szymon Marciniak désigne logiquement le point de pénalty. Vinicius se charge de le tirer et envoie le ballon dans les nuages du Riyadh Air Metropolitano (70ème minute). Ángel Correa manque de tuer le match avec une frappe puissante qui fuit le cadre à la 89ème minute de jeu.
Direction les prolongations pour les deux équipes de Madrid. L'Atlético démarre fort. Jan Oblak trouve Ángel Correa dans la profondeur sur un dégagement. Antonio Rüdiger réalise un super retour défensif pour couper le dangereux centre de l'Argentin (93ème minute). Brahim Díaz répond avec une frappe fusante du pied droit (94ème minute). Après un joli une-deux avec Brahim, Valverde envoie un centre devant le but mais, une fois de plus, le Real manque cruellement de joueurs dans cette zone si importante (99ème minute). L'Atlético recule et le Real prend petit à petit le dessus dans cette prolongation. Les Colchoneros semblent payer leurs multiples efforts durant les 90 minutes. Les Merengues poussent. Hélas, le rythme retombe dans la seconde partie des prolongations avec deux équipes qui commencent à fatiguer.
On y est. Les pénaltys vont départager ces deux équipes. Une séance électrique au cours de laquelle Julián Alvarez va se voir refuser son pénalty transformé pour avoir toucher deux fois le ballon lors du déclenchement de son tir (à cause d'une glissade). Du côté du Real Madrid, Mbappé, Bellingham, Valverde et Rüdiger marquent leurs tirs au but et Vázquez loupe le sien à cause d'un arrêt de Jan Oblak sur une frappe à mi-hauteur. Sørloth, Correa transforment leurs penalties tandis que Alvarez (après un visionnage de la vidéo) et Llorente échouent pour l'Atlético. Victoire 4 tirs au but à 2 pour le Real Madrid.
Un Vinicius à côté de ses pompes
Au-delà de son pénalty complète raté, Vinicius a livré une prestation catastrophique de bout en bout. Il n'a fait aucune différence sur son aile gauche et a passé plus de temps à discuter avec les arbitres qu'à se concentrer sur son match. C'est le Vinicius que l'on aime pas voir. Une rencontre à oublier pour le Brésilien.
Mbappé fantomatique
Hormis le pénalty qu'il a obtenu et son tir au but marqué lors de la séance finale, Kylian Mbappé a traversé ce match sans avoir aucun impact positif alors qu'il était fortement attendu. Il a réussi seulement 1 dribble sur 7 tentatives. Une fois de plus, le Français déçoit dans un grand rendez-vous avec le Real Madrid.
L'apport positif de Camavinga
Entré en lieu et place d'Aurélien Tchouaméni à la 65ème minute de jeu, Eduardo Camavinga a amené une dose de fraîcheur et de dynamisme dans un entrejeu du Real qui peinait à accélérer le rythme de la rencontre. Propre à la relance avec 97% de passes réussies (30/31) et solide dans les duels avec 80% de duels gagnés (8/10), le Français a réalisé une grande performance ce soir.
Un Bellingham tendu mais combatif
L'Anglais s'est montré énervé à plusieurs reprises, notamment à l'encontre de Vinicius, mais il a aussi et surtout été hyperactif des deux côtés du terrain tout au long du match. 92% de passes réussies (84/91), 6 passes longues complétées, 4 dribbles réussis sur 5 tentatives et 16 duels gagnés sur 20 disputés. Rien à dire de plus.
Un Real poussif mais qui assure l'essentiel
Dans un scénario interminable, le Real Madrid s'est qualifié au bout du suspens (2-2, 2-4 t.a.b) pour les quarts de finale de la Ligue des champions. Les Merengues n'ont pas brillé mais, une fois de plus, ce sont eux qui gagnent à la fin. Ils affronteront Arsenal au prochain tour et devront montrer un tout autre visage pour espérer remporter une 16ème Ligue des champions cette saison.
