Troisième partie de la présentation des équipes de Liga auxquelles le Real devra faire face. Dans cette partie, deux clubs ambitieux et un autre qui se morfond quelque peu.
Levante UD
Situation : Les granotas ont perdu des indiscutables de la saison passée et leur destinations sont symptomatiques : Émirats arabes unis, USA, Chine et Israël. Ce n’est pas un hasard si ces tôliers ont choisi l’exil (et ce n’est pas une question d’âge, car aucun d’eux n’a plus de 34 ans). Levante est devenu l'une des destinations les moins attractives. L'institution est depuis six ans en première division ; après des débuts très encourageants, la magie est retombée, tout comme l’ambiance au stade. Le projet sportif ne pourra évoluer tant qu’il n’y aura pas plus d’argent ou tant que le club ne connaîtra pas une relégation.
Objectif : L’objectif est assez flou et c’est un problème. Se sauver aussi vite que possible et espérer une surprise ? Juste se sauver ? La saison passée, Mendilibar avait été remercié alors que Levante occupait l’avant-dernière place. Preuve qu’il y a encore de l’orgueil dans ce club centenaire.
Joueur clé : Ángel Trujillo. Dans une équipe qui évoluera en 5-3-2, les défenseurs auront intérêt à se montrer solides, sinon il faudra changer le système. En provenance d’Almería, Trujillo est l’un des transferts les plus chers de l’histoire du club. Son prix ? Un million d’euros. La Premier League est économiquement à des années lumières. À titre d’exemple, Bournemouth, néo-promu, s’est permis de débourser 11.3 millions d’euros pour Taylore Mings, qui jouait en D2 la saison passée… Encore une preuve que l'argent est un très mauvais indicateur dans le football.
Levante a décidé de miser sur Ghilas et Deyverson en attaque. De la qualité, oui. De la constance, moyennement.
Getafe CF
Situation : Du côté de la banlieue de Madrid, il y a beaucoup d’espoir. Et pour cause, le retour de Fran Escribá, l’un des très bons entraîneurs du championnat a insufflé au club un nouvel allant. Il faut dire que dernièrement, tout ne s’est pas très bien fini avec ses prédécesseurs. Le roumain Contra faisait du bon travail mais a quitté le club au milieu de la saison pour un meilleur salaire en Chine (il a été viré depuis). Quique Sanchez Flores l’a remplacé au pied levé. Deux mois plus tard, il a démissionné exprimant son profond désaccord avec la manière dont le club est géré.
Objectif : S’approcher du top 10 et remplir son stade. Si Escribá a réussi à finir 13e avec Elche, une équipe qui aurait logiquement dû être reléguée tant la gestion des dirigeants a été calamiteuse, tout le monde se dit qu’avec un meilleur effectif, le mister s’en sortira encore mieux. Il est temps pour Getafe de se montrer à nouveau.
Joueur clé : Les Azulones ont un effectif quelque peu déséquilibré. La qualité du milieu de terrain est manifeste. En revanche, l’attaque est pour le moment composée de deux joueurs et la défense n’a rien d’impressionnant. On se réjouit de voir Alvaro Medrán évoluer aux côtés des toujours très bons Pedro León et Pablo Sarabia. Le joueur prêté par le Real pourrait donc être la petite étincelle qui rendra le cocktail explosif ! Pour le moment, le titulaire est Juan Rodriguez. Ce moment risque cependant d'être court.
Álvaro Vázquez, l'unique référence en pointe de Getafe.
Rayo Vallecano
Situation : Quand vous perdez un match amical 5-0 face à une équipe de deuxième division, vous pouvez être sûr que votre coach, Paco Jémez, va laisser sortir sa colère en salle de presse. Sa colère n’a pas diminué quand on lui a imposé la venue d’un joueur chinois sans qu’il ait eu son mot à dire. Exigence du sponsor principal. Pour faire court, ça à commencé à chauffer à Vallecas, et puis, tout s'est un peu calmé à l'approche de la compétition.
Objectif : Curieusement, le maintien. Du moins, dans un premier temps. Pour une équipe qui a fini 8e, 11e et 12e lors des trois dernières saisons, cela paraît minimaliste. Mais on a trop tendance à oublier que le Rayo est une équipe de quartier et que ses résultats ne sont pas normaux, compte tenu du budget minuscule du club (le second plus petit la saison passée). Néanmoins, le rêve se poursuit chaque année, surtout grâce à l’entraîneur. Un jour, il dirigera un grand d’Espagne, aucun doute sur ce point-là. Et une fois que le maintien sera acquis, les madrilènes se fixeront un nouvel objectif et nous feront encore oublier leur petitesse économique.
Joueur clé : Patrick Eber. L’Allemand connaît bien la Liga pour y avoir brillé avec Valladolid. Cependant, c’est un joueur capricieux, parfois indiscipliné, qui a besoin d’être cadré.
Sur le front de l'attaque Bueno est parti. C'est maintenant à Manucho que revient la responsabilité de finir le travail. L'équipe se cherche plus que d'habitude offensivement, puisque pour la première fois depuis des années, Jémez a décidé de tenter le pari d'aligner deux attaquants.
Diego Llorente, prêté par le Real, a la confiance du coach, bien qu'il se soit largement fait crier dessus par ce dernier contre Valence.