Le Real Castilla avait la possibilité de devenir champion de son groupe de Segunda B. C’est chose faite, grâce à une victoire facile contre La Roda, couplée d’un match nul de Barakaldo.
Faire ses devoirs et attendre que l'autre les fasse mal, voilà ce que devait faire le Castilla. Il fallait gagner son match et espérer que Barakaldo ne fasse pas de même. L’adversaire du jour, La Roda, jouait un matach sans enjeu. Preuve de cela, le meilleur buteur Mejías s’est assis sur le banc du stade Di Stéfano.
Avant le coup d’envoi, une minute d’un silence total a été observée, en hommage aux membres de la Peña madridista irakienne, victimes d’un attentat cette semaine. Dès le coup de sifflet initial, les joueurs de Luis Miguel Ramis se mettent à pilonner la défense adverse, avec des ballons toujours dangereux. L’équipe la plus jeune du groupe s’appuie sur Mayoral et Mariano pour créer du jeu aux abords de la surface. Les deux “M” combinent avec leurs coéquipiers. Des passes en une touche, remplies de technique et de vitesse, ça fait craquer aussi bien La Roda que le public.
Ainsi, à la 24e, Mariano, 24 buts inscrits sur le CV, se permet d’enrichir son curriculum d’un pion supplémentaire. Le service de Feibas redescend du ciel et est accueilli par la poitrine du Dominicain, qui réexpédie le cuir dans les hauteurs, lobant le gardien. Lors de la célébration, on découvre alors qu’en plus d’être un goleador, Mariano est un bailador. Si un jour il joue avec l’équipe première, on est en droit d’attendre des pas de danse avec Marcelo. Le Castilla essaie ensuite d’enfoncer le clou, ce qui va se retourner contre lui. Égalisation à la 40e de La Roda, au terme d’une sorte de contre-attaque parfaitement élaborée. Pendant ce temps-là, les Basques de Barakaldo gagnent.
Balle au pied, Odegaard est toujours aussi à l’aise. Néanmoins, on se demande s’il n’est pas en train de faire du Gareth Bale, c’est-à-dire refuser d’utiliser son pied droit. Le Norvégien rentre systématiquement dans l’axe, sans pour autant réussir à tirer. Tout ça, jusqu’à la 45e, où le joueur de 17 ans est servi parfaitement par Llorente qui vient de finir un rush de 30 mètres. 2-0 grâce au duo de blonds, mais Barakaldo est toujours devant.
Et puis à la 48e, on apprend que le Castilla est virtuellement champion. Les Basques se sont fait rejoindre au score. À partir de cet instant, les Madrilènes font parler la poudre. Fran Rodriguez fusille le gardien des 25 mètres à la 55e. Un peu plus d’un quart d’heure plus tard, il sert Mayoral au deuxième poteau. Ballon sur sa poitrine, ballon à terre, ballon emmené vers l’extérieur et ballon sous la barre. Mayoral n’a besoin que de dix minutes supplémentaires pour fêter un autre but, marqué sur pénalty. À la 85e, Cedrés fait comprendre sa douleur au gardien Godino, qui encaisse son deuxième lointain missile de l’après-midi. Ça fait 6-1, au cas où vous auriez perdu le fil.
Une question reste en suspens : que se passe-t-il dans le match de Barakaldo ? La réponse tombe dans la minute. Il se passe qu’il y a eu match nul, et que le Castilla est champion de groupe ! Pour remonter en Segunda, il faudra maintenant gagner une double confrontation contre un autre premier de groupe. Tirage au sort lundi.