Chaque week-end, l'arbitrage, et plus particulièrement ses erreurs, sont l'objet de tous les débats. Des débats vains, mais dont il est impossible de passer à côté.
Oui, hier, Barcelone s'est vu refuser un but parfaitement légal par l'arbitre. Oui, le Barça aurait pu gagner, bien qu'on ne saura jamais quelle aurait été l'issue de la rencontre si le but avait été validé. Rien ne dit que Valence n'aurait pas été piqué au vif pour en claquer deux derrière...
"Y avait péno"
Très souvent, à la fin de chaque rencontre, on aime parler des arbitres. "On s'est fait voler", "y avait pénalty", des phrases qu'on répète en boucle devant la machine à café le lundi matin. Mais uniquement quand cela nous fait du tort évidemment. Ne soyons pas trop impartiaux tout de même. A-t-on entendu les Barcelonais dire après la remonta face au PSG qu'il avait bien été aidés par Mr Aytekin ? Non, pas vraiment. Car l'arbitre, pour un fan, n'est bon que quand il ne le pénalise pas. Dans le cas inverse, on dira juste "pour une fois, c'est pour nous".
Râler, ou l'art de se fatiguer inutilement, en somme. Car sur une saison, une équipe profitera autant des erreurs en sa défaveur qu'à son avantage. S'élever contre l'arbitre, c'est comme brasser de l'air, et ça ne rendra pas les hommes en noir meilleurs pour autant.
Mais pourtant, on aime cela, critiquer, ou pire, justifier un résultat par quelque chose qui ne nous incombe pas. Jordi Alba en fin de match hier osait même avancer que le Barça avait perdu la Liga la saison dernière à cause d'une erreur arbitrale face au Betis. Culotté, le Blaugrana tout de même. En Espagne, lors des émissions d'après match, les spécialistes peuvent passer deux heures à s'écharper sur un hors-jeu sifflé, au point même d'en oublier de parler football, le vrai, le jeu. Les entraîneurs ne sont pas en reste, eux qui pour la plupart, n'hésitent pas non plus à pointer du doigt l'homme au sifflet après un mauvais résultat de leur équipe. Une façon peu glorieuse, bien souvent, d'occulter la médiocre prestation de leurs joueurs.
Un acteur comme un autre
Quand on est supporter, on oublie parfois à tort ce qu'est vraiment un arbitre. C'est au final un acteur du match, tout comme les vingt-deux joueurs présents sur la pelouse à ce moment là. Et comme un attaquant peut rater une frappe, ou un gardien un arrêt (Kiko, si tu nous lis...), l'arbitre a lui aussi le droit de faire une erreur. Certaines d'entre elles sont même entrées dans l'histoire de ce sport, la main de Maradona restant la plus célèbre d'entre toutes. L'arbitre et ses défauts font partie intégrante du jeu, tout simplement.
Le VAR, une fausse solution
Aider les arbitres, voilà l'objectif de ce système d'assistance vidéo qui se déploie peu à peu dans tous les championnats européens depuis quelques mois. La Liga en "profitera" à son tour à partir de la saison prochaine. Mais bien crédules ceux qui pensent que grâce à cela tout sera réglé.
Mis à part pour la GLT (Goal Line Technology) qui semble assez fiable, le foot, pour ce qui est du reste, n'est pas mathématique. Jamais un ordinateur ne pourra juger si une faute dans la surface a bien été commise ou pas. L'intervention de l'humain sera donc nécessaire, et encore une fois, celui qui décidera derrière ses quinze écrans et multiples ralentis fera l'objet de critiques à la fin, étant donné que sa décision ne pourra jamais contenter les supporters des deux camps. Déplacer le problème, voilà ce que fera le VAR, au-delà de dénaturer le jeu et le rythme d'un match. L'arbitre n'est donc pas prêt d'être épargné. Dur métier...