Le défenseur du Real Madrid et de l'Equipe de France, Raphaël Varane, s'est exprimé en conférence de presse à Clairefontaine aujourd'hui.
Comment voyez-vous l'après Zidane au Real ?
"Je pense qu'il faut un bon entraîneur. On a besoin d'un coach capable d'évoluer dans le contexte Madrid, ce qui n'est pas évident du tout. Il y a beaucoup de pression, beaucoup d'attentes. Ce qu'a fait Zidane sera très difficile à refaire. C'est extraordinaire ce qu'il a fait en deux ans et demi. On ne va peut-être pas demander au nouveau coach de gagner autant de trophées en si peu de temps. Il y a de très bons coachs en Europe, après on verra qui sera choisi pour relever le défi, je pense qu'il faut quelqu'un qui a du caractère."
Sa relation avec Zidane
"J'avais une très bonne relation avec Zidane, c'est lui qui m'a fait venir à Madrid. J'ai beaucoup progressé avec lui. Les six premiers n'ont pas été faciles, il a fallu gagner sa confiance et le poste. J'ai beaucoup travaillé sur l'aspect tactique et technique, on regardait des vidéos ensemble. Il m'a beaucoup apporté. C'est un jeune entraineur mais avec beaucoup d'expérience. Il est très bon sur le travail individuel. Il m'a dit de déconnecter un peu avant le Mondial et m'a souhaité bonne chance."
Est-ce facile de se relancer après une victoire en C1 ?
"Ce n'est pas simple, c'est vrai. La finale de la C1 est un pic émotionnel important. J'ai eu une petite coupure et là je suis plongé dedans. On sent que ça se rapproche. On se concentre vers ce Mondial. Le plus dur, c'est les jours qui suivent où il faut vraiment couper."
Avez-vous le sentiment d'être devenu un peu plus 'patron' ?
"C'est toujours cette question sur qui on peut coller l'étiquette de patron... Cette saison, j'ai gagné en régularité. J'ai fait une saison pleine. Ça fait maintenant sept ans que je suis au Real Madrid. J'y ai remporté quatre Ligue des champions. J'ai ma personnalité, avec mes qualités et mes défauts. Mais j'ai répondu présent. Au Real, il faut répondre présent dans les moments clés. J'ai essayé d'apporter une certaine fiabilité aux yeux de l'entraîneur pour lui prouver qu'il pouvait compter sur moi à chaque instant."
On parle beaucoup de l'attaque des Bleus
"Les attaquants ont toujours été plus médiatisés mais il n'y a pas de soucis. On ne fait pas une course à la médiatisation. Il n'y a pas de jaloux. C'est un plaisir de voir jouer nos attaquants. Bon, un peu moins aux entraînements (rires)."
Le niveau de la défense de
l'Equipe de France
"C'est une bonne réflexion. C'est vrai qu'on cherche à être solide
et il est important de travailler collectivement pour être prêt et
solide. Notre objectif premier est d'être une équipe difficile à
bouger."
La visite du président Macron vous a-t-elle mis la pression ?
"Non, c'était dans une ambiance détendue. Il nous a demandé d'être soudés, de faire des efforts et d'avoir confiance. Non, vraiment, c'est un message très positif. Ça montre aussi toute la confiance qu'il a en nous. Ce n'est pas une pression mais plus une motivation. Une petite piqûre de rappel fait du bien à tout le monde."
En club, vous êtes reconnu comme l'un des meilleurs défenseurs centraux d'Europe. Est-ce le cas aussi en sélection ?
"J'essaye d'être le plus performant possible à chaque fois que je peux m'exprimer. A Madrid, c'est une ascension régulière. En équipe de France, on a moins de match. Et puis le fait d'arriver très tôt au plus haut niveau fait qu'on commet des erreurs. C'est un apprentissage un peu plus rapide mais aussi un peu plus violent. L'équipe de France est quelque chose d'énorme à nos yeux. Réussir à être aussi performant en sélection qu'en club, voilà ce qu'il faut. En sélection, je n'ai encore rien remporté. C'est une motivation supplémentaire."