Aujourd'hui face à Levante, devant un public désabusé, Marcelo a marqué, mettant fin à une série de 481 minutes sans but du Real. Un record dans l'histoire du club.
Imaginez donc. 481 minutes, soit 8 heures et 1 minute, sans inscrire le moindre but, toutes compétitions confondues. Une anomalie pour un club dont l'ADN et le style a toujours penché vers l'attaque. Depuis le but d'Asensio face à l'Espanyol, les Merengues sont restés muets contre Séville, l'Atletico, le CSKA et Alavés... Comme un mal profond qui rongeait l'effectif, à tel point qu'à un moment, le Real Madrid figurait même en tête de liste des attaques en berne en Europe cette saison, derrière le club français Dijon.
Les premiers matchs du Real laissaient pourtant présager que l'apport offensif de Cristiano, parti à la Juve, pourrait être pallié par les joueurs en place. Non pas que le collectif parviendrait à combler sans sourciller les chiffres irréels du Portugais, mais au moins qu'il continuerait à marquer et à gagner. Mais voilà, le Real a subitement cessé de faire trembler les filets. Aspiré dans une spirale négative, les triple Champions d'Europe n'y arrivaient plus. "Quand le ballon ne veut pas rentrer...", tentaient d'expliquer, sans trop y croire, les joueurs à chaque fin de match.
Et ce n'est pourtant pas faute d'avoir essayé. Le nombre de tirs aura la plupart du temps dépassé la vingtaine par match durant cette série sombre. Mais il y a toujours eu un poteau, un gardien en feu, le VAR, voire même la malchance pour se mettre en travers de la route des hommes de Lopetegui. Au point de devenir l'attaque la moins efficace de toute l'existence d'un club fondé en 1902, il fallait quand même le faire.
C'est donc avec un ouf de soulagement que le but de Marcelo a aujourd'hui été accueilli par les supporters. Comme une petite victoire dans la défaite. Reste maintenant à espérer que l'expression si chère à Ruud Van Nistelrooy, "les buts, c'est comme le ketchup.." s'applique aussi à la Casa Blanca, et cela dès mardi face au Victoria Plzen.