Alvaro Odriozola a été interviewé par le site La Galerna. Le latéral s'est livré à coeur ouvert sur son affection pour le club madrilène et l'actualité du Real. Extraits.
Comment s'est passé votre transfert au Real ?
"C'est digne d'un scénario hollywoodien. C'est comme je l'ai raconté le jour de ma présentation... Je suis arrivé à Disneyland et je vois les choses comme un enfant qui découvrirait Mickey Mouse. Mon entraîneur est Zinedine Zidane, que voulez-vous que je vous dise de plus ? Le Real Madrid, c'est l'Everest du football. Dans le monde du foot, rien n’est plus grand que le Real Madrid, même si, bien sûr, j’aime toujours la Sociedad. Mais le Real, c'est le sommet le plus haut."
Vous êtes Madridista depuis tout petit ?
"À huit ou neuf ans, des amis de ma mère nous ont invités au Bernabéu, c'était ma première fois. Ces mêmes amis m'ont offert un ballon de mon idole, Zidane. Je suis tombé amoureux après l'avoir vu jouer. Et maintenant il est mon entraîneur. Comme à Hollywood je vous dis !"
Lorsque l'occasion d'aller à Madrid s'est présentée, y avait-il d'autres offres sur la table ?
"Oui, mais c'était clair pour moi. Pour que je quitte la Sociedad, ce devait être pour le Real Madrid ou rien d’autre."
Vous vous souvenez donc de Ramos qui marque le but de la Décima ?
"Je m'en rappelle comme si c'était hier. Je l'ai vu avec mon frère et mon père, qui comme moi sont des grands fans du Real. C'était fou. Une explosion de joie."
C'est votre moment préféré en tant que fan de Madrid ?
"Je crois que oui. Bien que je me souvienne aussi, même si j'étais très jeune, de la volée de Zidane."
Comment imaginez-vous la fin de saison ?
"Au niveau collectif, l'année écoulée a été compliquée. Trois entraîneurs sont passés. Sur le plan personnel, mon apprentissage a été incroyable. C'est un grand pas en avant. J'ai appris des bons, mais surtout des mauvais moments."
Une année frustrante, mais surtout déconcertante...
"Je suis d'accord. C'était les montagnes russes. Ce qui compte c'est de faire notre autocritique et tirer des conclusions de tout ça. Dans ce club, vous apprenez beaucoup. Une saison à Madrid, c'est comme trois saisons ailleurs. Les semaines sont comme des mois."
Et à quoi s'attendre des dix matchs restants ?
"Soyons réalistes, la Liga c'est très compliqué, mais la fierté de porter ce maillot doit nous faire qu'on va tout donner, comme si chaque match était une finale."
Une bonne occasion de gagner la confiance de l'entraîneur ?
"C'est vrai que nous nous donnons tous à 100% pour convaincre Zizou. Cela fait partie de la motivation. Pas seulement lors des matchs, mais aussi aux entraînements."
Qu'est-ce qui vous a le plus frappé avec Zidane aux premiers abords ?
"Lorsque Zidane est votre coach, vous arrivez avec des idées préconçues. Comme je l'ai dit avant, je l'ai toujours admiré. C'était génial de le voir jouer. En tant qu'entraîneur, ce qui me fascine, c'est sa proximité avec les joueurs. Je pense qu'aujourd'hui, alors que pratiquement tout a été inventé dans le monde du football, c'est la contribution la plus importante qu'un entraîneur puisse apporter. Avec cette proximité, il parvient à garder tout le monde concerné."
Avez-vous parlé personnellement avec lui ?
"Hier, j'ai eu une conversation avec lui. Et oui, nous avons parlé de ce qu'il aime chez moi, ainsi que de mes points faibles. Zizou vous dit toujours la vérité. Cette sincérité est très appréciée. Pour les fans, son retour a redonné de l'espoir. Son retour, c'est pratiquement comme gagner un titre. Nous sommes tous très heureux."
Son retour vous a surpris ?
"Oui, surpris. Mais je pense que tout le monde pensait que, si le Real l'appelait, il ne pourrait pas refuser car il est trop Madridista."
Que pensez-vous de Karim Benzema ?
"Celui qui connaît le football comprend que Karim est le meilleur des 9, et le meilleur des 10 au monde. Avec tout le respect que j'ai pour Luka, qui est le meilleur 10 du monde ! Mais à ce poste, attaquant/milieu, Benzema est unique. Il fait jouer le Real Madrid. Il génère tellement de football... Il a réinventé le poste."
Jusqu'où peut aller Vinicius ?
"Aussi loin qu'il le voudra. Pour sa qualité et son ambition. Vous le voyez se faire lever le Bernabeu à dix-huit ans et vous vous dites.. 'Il va dévorer le monde'. Il nous a beaucoup apporté cette année. C'était une bonne nouvelle dans cette année difficile."
On dit que Bale pourrait être l’un des grands perdants avec l’arrivée de Zidane. Qu'en pensez-vous ?
"Eh bien, moi je vois qu'il va très bien. Il a fait un grand match contre Celta. Il a beaucoup travaillé et il est très motivé. Et il parle très bien espagnol."
Donc Bale parle espagnol, contrairement à ce qui se dit ?
"Totalement. Je parle avec lui en espagnol ou en anglais. Et je constate surtout que son engagement envers le club est total. Il est très Madridista et a beaucoup donné pour le club. En tant que supporter de Madrid, je l'ai toujours toujours beaucoup apprécié, il nous a apporté beaucoup de choses. C'est un grand joueur, je n'ai pas besoin de le dire. Cette vitesse, cette puissance... Et cette précision face aux cages... Je l'apprécie beaucoup."