Florentino Perez était l'invité de l'émission El Transistor sur les ondes d'Onda Cero. Le président a passé en revue l'année du Real Madrid et a évoqué l'avenir.
Le dossier Cristiano : "Cristiano a assuré qu'il voulait un nouveau challenge et il nous l'a annoncé après la finale de Champions même s'il y avait pensé avant. Il n'a jamais posé problème pendant 9 ans et c'est le meilleur joueur que j'ai recruté. J'ai toujours eu une bonne relation avec lui, il n'y a pas eu de problème d'argent. Il n'a jamais demandé au club de payer ses dettes vis-à-vis de la justice. Il souhaitait améliorer son contrat et il l'a trouvé à la Juventus. Au final, ce fut une bonne chose pour lui et pour nous."
Il n'a pas été remplacé : "C'est très compliqué de lui trouver un remplaçant. Nous avons de très bons joueurs qui peuvent le remplacer comme Asensio, Bale ou Vinicius. Je ne pense pas que ce soit la raison qui explique la mauvaise saison."
Le départ de Zidane : "Je ne m'attendais pas à son départ. Il était fatigué, il a vécu la même chose que le groupe. Benzema a été la seule exception mais tous les joueurs ont ressenti de la fatigue physique et mentale. Zidane a décidé de se reposer et c'est très difficile de le faire changer d'avis lorsqu'il a pris une décision. C'est comme ça depuis que je l'ai recruté en tant que joueur."
Le recrutement de Lopetegui : "Il a tout de suite été mon premier choix, il n'y avait pas beaucoup d'entraîneurs libres. Il pouvait partir après le Mondial et c'est ce qu'il voulait. Il est plus honnête de le dire avant le début de la compétition et j'en ai donc parlé avec le président de la Fédération. Il trouvait cela bien lorsque je l'ai eu mais le lendemain il a complètement changé d'avis. Je ne sais pas s'il a reçu un coup de fil ou autre, mais son avis n'était plus du tout le même. Le Real Madrid n'a rien payé parce qu'il a été licencié."
Son passage au Real : "Au moment des faits, il était compliqué de comprendre la raison pour laquelle il n'était pas au niveau auquel nous nous attendions. Peut-être que la pression était trop forte... mais avec le temps, on a bien compris que le problème de l'équipe ne se réglerait pas avec les changements d'entraîneurs. On pensait que cela pourrait changer la dynamique, mais non. Le problème ne venait pas de l'entraîneur mais des joueurs."
Les sifflets et insultes envers les joueurs : "J'ai beaucoup d'expérience et je le sais bien, la pression du football est irrationnelle. Il faut toujours gagner, mais ces joueurs viennent d'écrire l'une des pages les plus importantes de l'histoire du Real Madrid. Ce qui a été réalisé n'est pas normal. Un jour Cristiano a dit 'mais pourquoi ils sifflent ?'. On ne peut pas les siffler, les joueurs nous appartiennent. Ce sont de grands professionnels et ils ne méritent pas cela. Je ne peux pas être du côté de ces supporters qui huent leurs propres joueurs. À Anfield, les gens applaudissaient alors que nous venions de les battre 3-0. J'envie ce genre d'ambiance et c'est ce qui se fait de mieux."
Les rumeurs autour de Ramos : "Sergio Ramos n'était pas chez moi et je n'étais pas chez lui, ils sont venus me voir dans mon bureau et ils m'ont dit qu'ils avaient une belle offre de Chine, mais que la réglementation chinoise ne permet pas de payer le transfert. Je lui ai dit qu'il était impossible que le Real Madrid laisse partir gratuitement son capitaine. J'ai été un peu surpris par cela car je n'y étais pas préparé, mais c'est la vérité. Il ne m'a rien dit de plus et nos échanges ont été cordiaux. Je ne lui donne pas plus d'importance que cela car à de nombreuses reprises des joueurs m'ont parlé d'offres et il ne s'est rien passé."
Le départ de Solari : "Notre relation reste très bonne. Il est en pleine réflexion et il sait qu'ici c'est chez lui. Nous n'avions plus rien à jouer et nous avons décidé qu'il serait bon de préparer dès à présent la saison suivante. Je n'ai eu aucun mal à convaincre Zidane, il était reposé et avait envie de revenir."
Ramos gagne le plus : "Certains journalistes et agents mentent pour défendre leurs intérêts. Il n'est pas normal qu'un directeur de journal dise que nous trompons Ramos en disant que Gareth Bale gagne plus que la vérité. Sergio Ramos est le plus gros contrat du club, avant c'était Cristiano Ronaldo. Nous suivons une grille et nous devons respecter un certain équilibre."
Le mercato : "Zidane ne m'a pas dit les joueurs qu'il souhaitait pour la saison prochaine. Nous n'avons pas parlé de Neymar ni de Mbappé. On n'en a parlé avec personne d'ailleurs. Le mercato ouvre le 1er juillet et on se réunira avec Zidane. Je ne parle pas des autres joueurs, par respect. Les gens savent que, si c'est possible, nous essayerons de recruter les meilleurs."
Gareth Bale : "C'est un joueur magnifique et il est sous contrat. Je ne sais pas ce qui va se passer cet été. Nous n'avons pour le moment reçu aucune offre pour aucun joueur."
Eden Hazard : "Comment parler avec un club qui va jouer une finale dans deux jours ? Nous essayons de le faire venir depuis plusieurs années, mais nous n'avons pas encore réussi. J'ai un grand intérêt pour ce joueur, c'est l'un des meilleurs joueurs du monde. J'ai grand espoir qu'il vienne cette année. Nous voulions qu'il vienne la saison passée mais il ne lui reste qu'un an de contrat cette année et c'est plus facile."
James et Jovic : "Le Bayern a dit quelque chose qui l'honore [ndlr : Rummenigge a déclaré que le Bayern ne l'achèterait pas pour le revendre plus cher, car ils ne font pas de trafic d'êtres humains]. Ce sont nos amis et ils ne le feront pas au détriment du Real Madrid. Nous entretenons une bonne relation avec beaucoup d'équipes en Allemagne et en Europe. Jovic ? Il y a des joueurs que nous aimons tous. Si je le pouvais, j'essayerais de recruter tous les meilleurs joueurs du monde."
La situation d'Antoine Griezmann : "Je n'ai jamais fait d'offre pour Griezmann."
Le retour d'Odegaard : "Odegaard sera, dans quelques années, l'un des meilleurs joueurs du Real Madrid."